Vaccin contre l'hépatite B : une infirmière réclame 1.2 million d'euros d'indemnités à l'Etat
Atteinte d'une myofasciite à macrophages qu'elle impute à sa vaccination contre l'hépatite B, une puéricultrice de 46 ans demande à l'Office national d'indemnisations des accidents médicaux (Oniam) de lui verser 1.2 million d'euros d'indemnités.
Fatigue chronique, douleurs musculaires, pertes de mémoire... Incapable de continuer à exercer ses fonctions de puéricultrice, Patricia Leboucher se voit contrainte de quitter son poste au CHU de Caen en 2009. En février dernier, elle a été mise à la retraite pour invalidité. Pour l'infirmière, sa myofasciite à macrophages n'a pu être induite que par l'hydroxyde d'aluminium utilisé comme adjuvant au vaccin contre l'hépatite B, dont elle a reçu une première injection en 1992, puis des rappels en 1993 et 1998. Une vaccination obligatoire dans le cadre de ses fonctions. Mais l'Oniam a refusé d'indemniser la soignante, jugeant que le lien de causalité n'était pas établi. Alors que le délai moyen entre une vaccination et la survenue d'une myofasciites à macrophages observé par l'Oniam est de quatre à cinq ans, la maladie de Patricia ne se serait déclarée qu'au bout de neuf ans. Jeudi 15 juin, le rapporteur public du tribunal administratif de Caen a pourtant donné raison à l'infirmière, soulignant que "toutes les autres causes médicales possibles ont été écartées". Il a proposé au tribunal d'enjoindre l'Oniam à verser 362 000 euros d'indemnités à Patricia Leboucher. Trop peu "pour une vie anéantie", juge l'avocat de l'infirmière. Verdict le 22 juin. [avec Paris-normandie.fr]
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