Vaccin Moderna : le ministère table sur un “passage massif” en ville dès juin
Après une première expérimentation en Moselle, l’heure est aujourd’hui au bilan et à l'amélioration du dispositif. Depuis la mi-avril, dans le département de l’Est, fortement touché par la présence du variant sud-africain, ‘V2’ et où le taux d’incidence frôlait les 300 cas pour 100.000 habitants, le vaccin à ARN messager Moderna est déployé au sein du circuit de ville.
Selon les premiers chiffres présentés mardi lors d’un point presse par le ministère de la Santé, 6.000 doses ont été injectées. Saluant la “mobilisation de tous” pour mener à bien cette expérimentation, le ministère a indiqué avoir “tiré des idées très concrètes sur la simplification du dispositif, notamment de livraison et de conservation”, en vue d’une généralisation à partir du mois de juin.
Pour l’heure, l’avenue de Ségur travaille à sélectionner des territoires pour poursuivre l’expérimentation au cours des trois prochaines semaines dans le but de “rôder le dispositif”. Ces territoires recevront 40.000 doses par semaine pendant cette période. La sélection se basera vraisemblablement sur le “critère épidémique”, notamment la présence des variants, a-t-on précisé. Raison pour laquelle la Moselle a été choisie pour mener l’expérimentation mi-avril.
Le ministère de la Santé l’a confirmé : plusieurs centaines de milliers de doses du vaccin Moderna seront disponibles dès juin, notamment à destination des médecins généralistes, pharmaciens et infirmières. “Il est désormais important de diversifier le panel des vaccins en ville”, en particulier avec “l’ouverture” des cibles, a soutenu le ministère, arguant que Moderna, “frère jumeau du vaccin Pfizer” est “bien plus simple d’utilisation”.
Dans un DGS-Urgent envoyé le 30 avril aux professionnels de santé, le ministère note une baisse du taux d’incidence (199/100.000 fin avril, contre 300 à la mi-avril) associé à une “baisse lente de la part de la variante V2 dite sud-africaine” (27% à la mi-avril, contre 16% à la fin avril). C’est pourquoi le ministère de la Santé insiste sur l’importance de continuer les efforts concernant la stratégie vaccinale dans ce département, où l’on lutte pour éviter une nouvelle vague épidémique et “le risque éventuel de sélection de nouvelles mutations chez la variante V2 liée à la pression de sélection”. Selon le document, les opérations de livraisons supplémentaires de doses de vaccins à ARNm “dès le mois de mars” ont d’ores et déjà montré des résultats puisque le taux de couverture vaccinale est plus élevé que sur l’ensemble du territoire national. Par exemple, 63,2% des 70-74 ans ont reçu une première injection en Moselle contre 54,1% au niveau national. Sur cette même classe d’âge, ils sont 19,4% à avoir reçu leurs deux injections, contre un peu plus de 9% sur tout le territoire français.
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