Trois études scientifiques publiées en juin et juillet estiment qu’une mutation sur SARS-CoV-2 aurait rendu le virus plus contagieux et moins virulent.
Trois études scientifiques, toutes postées sur le site d’archives ouvertes bioRxiv au début de l’été et l’une dans la revue “Cell” le 3 juillet, estiment que le SARS-CoV-2 aurait subi une mutation génétique qui lui aurait fait perdre de sa virulence tout en le rendant plus contagieux. Dans le détail, ces études portent sur la mutation D614G qui aurait proliféré ces derniers mois et observé à l’échelle mondiale. Alors qu’au 1er mars dernier, il n’était observé que dans 10% des séquences génétiques du virus, il l’était dans les mois qui ont suivi, à 78%, développe les Echos. Il s’agit pour les auteurs d’une mutation cruciale puisque cette dernière affecte le gène Spike à laquelle le virus se fixe aux récepteurs ACE-E des cellules humaines. Ainsi, la capacité du virus à s’accrocher aux cellules serait plus importante et donc, sa contagiosité également. Mais sa nuisance a faibli.
Chiffres bizarroïdes Cela pourrait expliquer, aux yeux du Pr Patrick Berch, membre de l’Académie de médecine et ancien directeur général de l’Institut Pasteur à Lille, les chiffres de ces dernières semaines observés en France. En effet, le nombre de contaminations repart fortement à la hausse mais ceux de réanimation restent relativement stables. “Attention, cette explication par la mutation génétique n’est encore qu’une hypothèse. Une autre explication possible est que le virus se propage désormais dans les populations plus jeunes et donc plus résistantes”, prévient le Pr Berch. [avec Les Echos]
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