Le Premier ministre a annoncé mardi, une série de mesures destinées à enrayer la hausse du nombre de morts sur les routes. Limitation de vitesse, augmentation des amendes, et éthylotest anti-démarrage, obligatoire, en cas de récidive d'alcool au volant sont notamment au programme.
La mesure qui a fait couler le plus d'encre (60 % des français ont contre selon un sondage), est la limitation à 80 km/h de la vitesse jusqu'ici limitée à 90 km/h, sur 400 000 km de routes secondaires à double sens. Elle vise le premier facteur de mortalité sur les routes : la vitesse excessive ou inadaptée (32 % des accidents mortels en 2016). Le gouvernement espère ainsi sauver entre 350 et 400 vies par an. Le surplus de recettes tirées des amendes pour non- respect de cette limitation de vitesse, sera versé "en intégralité aux soins aux accidentés de la route", avance le Premier ministre. Un fonds sera créé par l'Etat dans le budget 2019, dans le but de moderniser les structures de prise en charge. Si un automobilise commet une infraction routière alors qu'il a le téléphone à la main, son permis sera immédiatement retenu. Il encourra une suspension de permis. Le gouvernement rappelle qu'un accident mortel sur 10 intervient dans ce cadre. Par ailleurs, les peines seront alourdies pour les conducteurs qui ne respectent pas les règles de priorité des piétons (559 piétons ont été tués en 2016, soit 19,4 % de plus en un an), et des cyclistes. La sanction peut intervenir sans interpellation, par vidéo-verbalisation. Un aménagement des radars en ville et des lignes d'arrêt des cyclistes aux feux afin qu'ils puissent partir en pole position est envisageable L'alcool au volant est dans le collimateur. En cas de récidive d'infraction de conduite en état alcoolique, un éthylotest anti-démarrage (EAD) deviendra obligatoire. Ce dispositif impose de souffler dans un éthylotest qui bloque le démarrage du véhicule si l'alcoolémie est trop élevée. Néanmoins, un conducteur dont le permis a été suspendu après un contrôle à plus de 0,8 g/l pourra continuer à conduire s'il accepte d'utiliser un véhicule équipé d'un EAD, à ses frais. Dès la fin de l'année, en cas de contrôle d'alcoolémie et de stupéfiants mais aussi de lutte contre le terrorisme et la criminalité, les forces de l'ordre pourront temporairement "disparaître" des applications de navigation routière indiquant leur position. Elles ne pourront pas le faire pour un contrôle de vitesse. Enfin, le Premier ministre a chargé le Conseil national de sécurité routière de mener une réflexion sur l'opportunité de récompenser les bons conducteurs par les pouvoirs publics et si oui, à quelles conditions. 37 millions de conducteurs possèdent leurs 12 points de permis. Avec M6info.
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