En juin dernier, celui-ci écrivait : "l’encadrement strict des informations que les praticiens peuvent aujourd’hui rendre publiques ne paraît plus répondre totalement aux attentes légitimes du public, désireux de pouvoir bénéficier, avant de s’adresser à un professionnel de santé, d’une plus grande transparence au sujet notamment des pratiques et des expériences professionnelles ainsi que du coût des soins". Mais au-delà des simples évolutions sociétales liées au digital, c’est aussi à un problème de droit que pourrait se heurter cette stricte interdiction, la Cour de justice de l’Union européenne ayant récemment jugé, dans un arrêt, "qu’une prohibition générale et absolue de la publicité relative à des prestations de soins est contraire au Traité européen". Mais qu’en pensent les Français ? Une enquête réalisée par Opinionway pour le groupe Elsan (20% de l’hospitalisation privée en France) répond à cette interrogation. Réalisée sur un échantillon de 1012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, cette enquête, dont les résultats ont été présentés au Festival de la communication santé (Deauville, 23-24 novembre), confirme s’il en était besoin que les Français soutiennent massivement cette levée de la stricte interdiction, avec 64% d’opinions favorables. Les sondés ne sont pas inquiets quant à la qualité des informations diffusées puisque respectivement 63 et 61% pensent qu’elles seront honnêtes et loyales. La première attente exprimée est celle de pouvoir accéder à des informations économiques sur un professionnel de santé et d’être davantage informés avant de prendre rendez-vous (65% des sondés), y compris pour disposer d’informations comparatives (58%). Les Français estiment que ce serait aussi un moyen de rétablir un équilibre avec des professionnels libres de communiquer, les ostéopathes par exemple (37%), mais aussi de lutter plus efficacement contre le charlatanisme (31%). Honoraires, horaires et actes pratiqués sont les informations classées en tête des attentes, avec des scores respectifs de 65, 55 et 54%. Viennent ensuite des données plus qualitatives comme le parcours professionnel (30%), les différentes formations et diplômes (29%), le diplôme et la formation d’un éventuel remplaçant (25%). En revanche, des informations médicales sur les pathologies ne sont que rarement citées (13%). Commentant ces résultats, Pénélope Pontet de Fouquières, directrice de la communication du groupe Elsan, a estimé que la faible demande d’informations purement qualitatives (formation, parcours professionnel…) était un témoin de la forte confiance que les soignés accordent en général à leurs soignants.
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