"Du monde au balcon", "jolie petite culotte" : les propos d’un médecin suscitent l’indignation de ses collègues
Un médecin du centre en addictologie Gilbert-Raby de Meulan-en-Yvelines a été mis à pied après plusieurs propos déplacés et graveleux à l'encontre de ses collègues de sexe féminin. Il a, depuis, réintégré son poste. Un retour qui indigne une partie des collègues de ce praticien.
Plusieurs infirmières ont reproché à un médecin du centre en addictologie Gilbert-Raby, dans les Yvelines, des comportements inappropriés et des propos graveleux à leur encontre, pendant le temps de travail. Après un dépôt de plainte et plusieurs enquêtes, internes et externes, le praticien a reconnu en partie les faits.
L’affaire débute à l’été 2023. A l’infirmerie, au moment de dire bonjour, le médecin en question lance à l’adresse d’une soignante, devant une troisième collègue : "Il y a du monde au balcon !" Recadré par l'infirmière, il revient à la charge deux heures plus tard, "Il […] [m’a] dit, on va t’appeler nourrice [en référence encore à sa poitrine, NDLR]", témoigne la victime dans le compte-rendu validé par le comité économique et social (CSE). Une nouvelle fois mis en garde durant cet échange, le médecin aurait rétorqué : "Ah oui parce que je te harcèle ? Non, c’est toi qui me harcèles avec ta tenue." L'infirmière a porté plainte.
A l'occasion d'une enquête interne, neuf autres femmes ont témoigné avoir été victimes ou témoins de comportements déplacés. On lui reproche des propos et des attitudes, mais aucun geste. Il est question de compliments tendancieux sur la tenue vestimentaire, de "regards concupiscents", d’allusions sexuelles. Il aurait ainsi dit à l'une de ses collègues alors en robe : "Bah dis donc vous allez me faire grimper au rideau", rapportent nos confrères d'Actu.fr. En pleine réunion, il aurait également fait passer à une autre collègue ce mot : "Tu as une très jolie petite culotte noire et j’adore la dentelle."
Après une mise à pied, le médecin a repris son poste et n’a plus fait l’objet d’aucun reproche de cette nature. Mais la sanction est jugée bien trop molle par une partie des 120 employés de l’établissement. De son côté, la direction affirmé vouloir formé son personnel contre le harcèlement sexiste, indique Actu.fr. Une procédure a également été mise en place pour signaler les propos outrageants.
[Avec Actu.fr]
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