“Profiter de la misère du système de santé et des difficultés croissantes de l’accès au soin pour appâter le chaland en publiant ce genre d’étude n’est pas un bon service rendu au citoyen”, écrit Action praticiens hôpital dans un communiqué diffusé mardi 2 mai à propos du palmarès des 1000 meilleurs médecins de France publié par Le Point la semaine dernière. Rappelant que le classement a été réalisé contre l’avis de l’Ordre des médecins, le syndicat souligne qu’il s’agit du palmarès du meilleur publicateur dans les revues scientifiques, plutôt que celui “du meilleur docteur”. “Cela n’a rien à voir avec la qualité des soins donnés aux patients !”
Pour lui, la “bonne médecine n’est pas une affaire de capacité à être co-auteur de publication”. “Et si on parlait plutôt de bonne médecine ?”, insiste-t-il. “La bonne médecine, c’est une affaire de compétence médicale, de connaissance scientifique, de relation humaine, de travail en équipe et en réseau. Nul médecin ne peut soigner quiconque, même dans le cadre de l’urgence vitale, s’il ne s’inscrit pas dans une démarche d’équipe, dans une institution, dans une chaîne de soins dont le centre est le patient”, assure Actions praticiens hôpital, en mettant également en avant la pertinence des soins à toute heure du jour et de la nuit ainsi que l’accès aux soins en tout point du territoire.
“La bonne médecine, c’est ce que font des milliers de médecins sur l’ensemble du territoire, chacun à sa place : médecine de ville, libérale ou hospitalière et dans les établissements médico-sociaux”, résume enfin le syndicat qui rappelle que les “lauréats de la bonne médecine” attendent toujours une reconnaissance du Gouvernement “qui tarde à venir”. Il demande notamment une reconnaissance financière et la reconnaissance de la pénibilité du métier de praticien hospitalier pour la retraite.
“APH profite de ce lendemain du 1er mai pour saluer le travail de tous les lauréats anonymes qui, chaque jour, essaient de pratiquer la bonne médecine pour chaque patient, dans des conditions de travail souvent peu propices”, conclut-il enfin.
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