Le Pape François nomme un ex-MG à la tête du diocèse de Paris

07/12/2017 Par Fanny Napolier
Personnalités

Il était généraliste, le voilà archevêque de Paris. Monseigneur Michel Aupetit vient d'être nommé par le Pape François en succession du cardinal André Vingt-Trois, qui, atteint du syndrôme de Guillain-Barré,  avait demandé à prendre sa retraite et être relevé de son magistère.

"Enfant, je ne supportais pas voir les gens que j’aimais souffrir. C’est de là qu’est née mon envie de devenir médecin. Mais je ne pensais pas pouvoir y arriver", confiait Mgr Aupetit à Egora lors de sa nomination comme évêque de Nanterre (92). Agé de 66 ans, il vient d'être nommé archevêque de Paris sur décision du Pape François. "Depuis l’enfance j’avais dans l’idée de devenir médecin de campagne. Les romans que je lisais me donnaient envie de faire ce métier. D’être utile aux autres", commentait-t-il ajoutant "Grâce à Dieu et avec beaucoup de chance j’ai réussi le concours de première année !". Après ses études de médecine à Necker puis Bichat, il s'installe avec des amis dans un cabinet de généralistes à Colombes (Hauts-de-Seine), où il exercera de 1979 à 1990. Après 12 ans d'installation, il annonce à ses confrères qu'il les quitte pour entrer au séminaire. A 39 ans, le Dr Aupetit entre donc dans les Ordres. Il est ordonné prêtre à 44 ans. Pendant ses études de théologie, il passe un diplôme universitaire d’éthique médicale. Au sein de la conférence épiscopale, il a désormais la haute main sur le conseil "famille et société", dont le vaste périmètre va de l'éthique à l'écologie. Figurant parmi la vingtaine d'évêques conservateurs qui soutiennent régulièrement les "marches pour la vie" hostiles à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), il avait eu maille à partir avec les milieux homosexuels en 2012 lors des débats sur le "mariage pour tous". "Il ne convient pas qu'au nom d'un individualisme exacerbé on crée une loi pour chaque catégorie de personnes. Sinon, pourquoi pas la polygamie ? L'inceste ? L'adoption d'un enfant par un frère et une sœur ?", suggérait-il. [Avec AFP]

Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray

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