On connaissait le plus célèbre urgentiste de France sous les traits d'un journaliste, d'un écrivain, d'un chroniqueur TV, d'un homme politique et d'un mondain branché. Le voici depuis mercredi dernier, sous ceux d'un acteur dans le film de Bertrand Bonello, Yves Saint Laurent. Le médecin généraliste appelé en urgence, par Pierre Bergé (Jérémy Régnier) pour calmer (et donc fournir) Yves Saint-Laurent (Gaspar Ulliel) en manque de psychothropes et autres substances psychoactives dont il est devenu accro, c'est le Dr Pelloux. Stéthoscope et petite valise, le généraliste fait la paix avec tous ses principes éthiques lorsque Pierre Berger lui donne une poignée de gros billets de 500 francs, en règlement de sa visite à domicile. Et l'on revoit encore un peu plus tard, le bon docteur Pelloux avec sa petite serviette salvatrice, ombre "bienfaitrice" d'un Yves Saint-Laurent totalement à la dérive, et incapable d'assurer le défilé de sa collection. Certains se rassureront, néanmoins, en constatant que l'urgentiste médiatique et over booké semble savoir encore comment examiner un patient. Mais ils seront encore plus fondés, à l'occasion d'une prochaine diatribe anti-libérale du sus-nommé sur la prise en charge des urgences – de lui demander d'arrêter son cinéma.
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