"Soigne-moi et tais-toi" : l'affiche anonyme qui scandalise les médecins
Réunis en congrès à Lille en décembre, les gynécologues et obstétriciens de France ont été accueillis par des affiches les accusant de sexisme et de violences envers leurs patientes. Sur les réseaux sociaux, les médecins s'insurgent.
"Mon consentement doit être demandé et son refus respecté, connard". C'est l'une des affiches placardées à proximité du Grand Palais de Lille, alors que se déroulaient les 41e journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).
"Violenter le corps des femmes"
L'affiche est anonyme. Elle dit "NON" au congrès, jugé "sexiste, patriarcal et paternaliste". "La gynécologie, ses pratiques et son enseignement ont hérité d'une histoire sexiste et continue de violenter le corps des femmes", développe un autre placard. Un 3e pamphlet va plus loin : "Cher gynéco, je n'ai pas besoin de ton avis sur : mon désir d'enfant ou pas; mon choix de contraception ou pas ; mon corps; mon orientation sexuelle ; mes choix de vie; mes convictions et croyances ; mon identité de genre". "Soigne-moi et tais-toi", assène-t-il.
"Tu vas sur Doctissimo et tu fais pas chier"
Relayées hier sur le groupe de l'UFML sur Facebook, ces attaques ont indigné les médecins, lassés du "gynéco bashing" ambiant. "Si tu veux que le médecin te soigne mais se taise, tu vas sur Doctissimo et tu fais pas chier", lance un internaute. "Même un véto qui parle pas à ses patients, c'est un mauvais véto je pense", remarque un autre. "On prépare les femmes à ne plus aller voir de gynéco, comme ça, quand il n’y en aura plus, elles ne réclameront pas", conclut un médecin.
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