La compagnie aérienne a finalement dû se résoudre, mardi, à s'excuser auprès du Dr David Dao, médecin de 69 ans expulsé violemment d'un de ses avions à Chicago. Cet incident, qui a indigné le monde, a suscité un boycott de la compagnie et lui a fait perdre immédiatement 250 millions de dollars de capitalisation boursière. Les avocats du Dr Dao préparent leurs ripostes.
"Je présente mes excuses les plus sincères au passager qui a été débarqué brutalement de l'avion. Personne ne devrait être traité de la sorte", a écrit le PDG Oscar Munoz dans un communiqué, qualifiant l'incident de "vraiment horrible". "Nous endossons nos responsabilités et ferons en sorte d'arranger les choses", a poursuivi le dirigeant, ajoutant qu'"il n'est jamais trop tard pour bien faire". Tactique judiciaire habituelle, un portrait plutôt sombre du Dr Dao commence à courir les rédactions américaines : celui d'un homme connu des services de police pour revente et usage d'une drogue circulant dans les milieux de jeunes gays. Il serait atteint de troubles psychiatriques lui occasionnant perte de contrôle et réactions agressives et inappropriées… Les avocats du passager, David Dao, ont pour leur part indiqué que celui-ci était toujours hospitalisé et qu'il ne ferait aucune déclaration dans l'immédiat. La compagnie pratiquant systématiquement le surbooking, l'équipage avait proposé un dédommagement aux passagers souhaitant céder leurs places. Mais ils étaient insuffisants, et in fine, un tirage au sort a désigné le Dr Dao, qui a refusé de sortir, car il devait opérer le lendemain. Le mea culpa de M. Munoz tranche avec le ton initialement adopté. Dans une lettre, il y qualifiait le passager, un médecin d'origine vietnamienne vivant depuis plusieurs années aux Etats-Unis, de "perturbateur et d'agressif". Cette réponse avait remis de l'huile sur le feu sur les réseaux sociaux et en Bourse, où l'action United a perdu plus de 1% mardi soit quelque 250 millions de dollars de capitalisation boursière. Des Etats-Unis à la Chine en passant par l'Europe et l'Amérique latine, l'incident a provoqué des réactions indignées et des appels au boycott après la diffusion de vidéos filmées par d'autres passagers montrant l'homme trainé dans le couloir, saignant après que sa tête eut heurté l'accoudoir du siège dont il avait été extirpé par la police de l'aéroport. [Avec AFP]
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