Tiers payant intégral, le retour ? Les pistes envisagées par Macron
Jeudi 17 mars. A trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le Président de la République présente son programme devant des centaines de journalistes, qui l'attendent depuis plusieurs semaines. Le Président-candidat avance alors plusieurs axes majeurs : l’éducation et la santé entre autres, sans toutefois donner plus de détails sur ce dernier sujet, qui suscite pourtant l’inquiétude des Français. Selon Les Echos, Emmanuel Macron "aurait gardé dans sa manche quelques atouts maîtres pour frapper les esprits et tenter de conquérir le vote populaire face à Marine Le Pen durant la campagne du second tour de l’élection présidentielle". Un proche du Président-candidat affirme qu’il n’aurait pas "souhaité donner d’idées à ses concurrents". Ce dernier envisagerait pourtant d’instaurer plusieurs mesures phares en matière de santé.
A commencer par le tiers payant. Le Président-candidat voudrait aller jusqu’au tiers-payant intégral. Une mesure – largement contestée par le corps médical – qui avait été défendue corps et âme par Marisol Touraine, avant qu’elle soit finalement invalidée par le Conseil constitutionnel en 2016, obligeant la ministre de la Santé à renoncer. Lors de son premier mandat, Emmanuel Macron avait remis le dossier sur la table, plaidant pour un tiers payant "généralisable". Quelques semaines avant son entrée en vigueur, fin 2017, l’Igas avait toutefois jugé cette généralisation "irréaliste", soulevant des "freins techniques" sur la part des complémentaires. Son report avait été inscrit dans le PLFSS 2018. Une plateforme commune informatisée avait ensuite été mise au point, et le projet de généralisation devait être acté fin 2019, avait avancé Agnès Buzyn, avant que le Covid-19 n’évince l’épineuse question. "La solution serait de confier un rôle d’intermédiaire financière à l’Assurance maladie, qui paierait les médecins, puis recouvrerait les fonds auprès des complémentaires", avance Les Echos. Affaire à suivre, donc ? Le Président-candidat pourrait par ailleurs proposer le remboursement à 100% de l’orthodontie, après avoir mis en place, lors de son premier mandat, le 100% Santé pour les lunettes, prothèses auditives et dentaires. Il pourrait aussi plaider pour le maintien de salaire généralisé en cas d’arrêt maladie. Les entreprises devraient alors avancer à son employé les sommes devant lui être versées par l’Assurance maladie au titre des indemnités journalières (IJ). [avec Les Echos]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus