On en sait un peu plus sur cette maladie dévastatrice mais encore mystérieuse qui touche les enfants dans la région Sud-Est de l’Afrique. Une réunion de chercheurs et de scientifiques du monde entier a en effet eu lieu pour la première fois sur ce sujet en Aout dernier à Kampala en Ouganda. Cette réunion a permis aux scientifiques de s’accorder sur une définition et de mettre en place un programme de recherche sur cette maladie. Mentionnée dans les années 60, mais étudiée pour la première fois à l’OMS en 2001-2002, cette maladie connue auparavant sous le nom de « maladie du tremblement » ou « maladie du hochement de tête », atteint les enfants âgés de 5 à 15 ans soit plus de 3000 sujets dans cette région d’Afrique. Les experts se sont mis d’accord sur le terme de « Nodding Syndrome » ou « syndrome du hochement de tête », permettant de donner ainsi un poids aux recherches futures. Il est caractérisé, comme le précise l’OMS, par « des épisodes de hochement de la tête, parfois provoqués par la consommation d’aliments ou un climat caractérisé par des basses températures. Ils s’accompagnent souvent de convulsions ou de phases ou le regard est fixe. Pendant ces épisodes, l’enfant ne se nourrit plus et semble ne pas réagir ; il peut perdre conscience ou non. Certaines victimes présentent une détérioration des fonctions cérébrales et sont atteintes de malnutrition accompagnée d’un retard de croissance dans la majorité des cas ». Les scientifiques se penchent actuellement sur les liens pouvant exister entre le syndrome du hochement de tête et onchocercose. En effet, 93% des cas de ce syndrome surviennent dans des zones endémiques pour l’onchocercose, principalement en Ouganda, au Soudan du Sud et en Tanzanie. Le traitement est très limité. Les antiépileptiques peuvent améliorer les convulsions chez les enfants, « mais leur efficacité reste discutable » explique l’OMS qui « conseille aux gouvernements d’entreprendre une thérapie de masse par ivermectine, utilisée dans le traitement de l’onchocercose, dans tous les districts touchés et recommande le renforcement de leurs systèmes de santé »
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