Trop faibles salaires : les internes britanniques débutent une onzième grève
Les "junior doctors" britanniques ont débuté une onzième grève jeudi 27 juin. Jusqu'au 2 juillet, ces internes, qui représentent la moitié des médecins en Angleterre, se mobilisent pour réclamer une hausse de leurs salaires, qu'ils jugent trop faibles face à l'inflation.
Ils réclament de meilleures conditions salariales. Les "junior doctors" britanniques sont en grève du jeudi 27 juin au mardi 2 juillet. Ces internes, qui sont plus de 70 000 dans le pays, souhaitent une revalorisation de 35% de leur salaire, pour compenser l'austérité des années 2010, rapporte RFI. "Un docteur fraîchement diplômé touche 15 livres de l’heure [environ 18 euros]. J’ai été diplômée en 2021 et j’ai vu mes collègues, les amis avec qui j’ai étudié, quitter le pays pour aller en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, où ils sont payés correctement", raconte une obstétricienne et représentante du syndicat BMA à l'origine de cette mobilisation, à nos confrères.
C'est loin d'être la première fois que les internes se mobilisent en Angleterre. En un an et demi, ils ont mené dix autres mouvements de grève, sans réussir à faire avancer les négociations. En juin 2023, le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait pourtant présenté un plan "historique" de sauvetage du système de santé public. Mais les mesures avancées ont été jugées insuffisantes, en particulier celles concernant la hausse des salaires des médecins.
Dans ce contexte, les internes veulent continuer de faire entendre leurs voix. "Si nous ne rémunérons pas [plus] les médecins, ils continueront à partir en masse. Ils sont 9 000 à partir chaque année vers d'autres pays", assure l'un d'entre eux, auprès de nos confrères.
Alors que les élections générales britanniques – qui permettent d'élire les membres de la Chambre des communes du pays – sont prévues le 4 juillet, les internes dénoncent plus largement le manque d'ambition des grands partis en matière de santé.
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