Aux Etats-Unis, deux tiers des diabétiques de type 1 sont obèses ou en net surpoids

17/04/2023 Par Pr Philippe Chanson

La survie des patients ayant un diabète de type 1 s’est significativement améliorée au cours des 20 dernières années. Cependant, l’obésité qui était plutôt rare chez les diabétiques de type 1 touche maintenant plus d’un tiers des adultes ayant un diabète de type 1.

Afin de caractériser la prévalence et la prise en charge des sujets en surpoids et obèses chez les adultes ayant un diabète de type 1 dans la population américaine, une équipe de Johns-Hopkins à Baltimore a analysé les données de la NHIS (National Health Interview Survey), une enquête représentative de la population américaine sur plusieurs années. Entre 2016 et 2021, 64 % des adultes qui n’avaient pas de diabète étaient en surpoids ou obèses en comparaison de 62 % de ceux qui avaient un diabète de type 1, et de 86 % de ceux qui avaient un diabète de type 2. Chez les adultes ayant un surpoids ou une obésité, ceux qui avaient un diabète de type 1 recevaient plus souvent des recommandations de style de vie que ceux qui n’avaient pas de diabète mais moins fréquemment que ceux qui avaient un diabète de type 2. Les patients ayant un diabète de type 1 avaient moins tendance à augmenter leur activité physique ou à réduire leur prise calorique pour réduire leur surpoids ou leur obésité et les résultats étaient similaires après ajustement pour l’âge, le sexe, l’origine ethnique ainsi que l’année de l’enquête. En conclusion, les taux de surpoids et d’obésité chez les adultes américains ayant un diabète de type 1 sont à peu près identiques à ce qui est observé dans la population générale : 2/3 des patients américains ayant un diabète de type 1 ont un surpoids ou une obésité mais seule la moitié d’entre eux ont reçu des recommandations de style de vie. Bien évidemment, la prise en charge du poids chez les patients ayant un diabète de type 1 est compliquée par l’utilisation de l’insuline qui limite les changements dans l’alimentation et l’activité physique du fait de la crainte des hypoglycémies. Il faut donc développer des moyens plus efficaces pour lutter contre le surpoids et l’obésité chez les diabétiques de type 1 et adapter les conseils qu’on peut leur apporter.

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