Si l’on a beaucoup étudié les effets secondaires du traitement par IRA sur la fertilité féminine, on connaît moins bien ses effets en termes de fertilité chez les hommes. Afin d’évaluer à long terme la fertilité masculine après traitement par IRA pour cancer thyroïdien différencié et afin de comparer la qualité du sperme avant et après IRA, une étude multicentrique a été menée aux Pays-Bas chez des hommes ayant un cancer de la thyroïde différencié, plus de 2 ans après leur traitement par IRA avec une activité cumulée de plus de 3.7 GBq. Cinquante et un participants avaient un âge médian de 40.5 ans (intervalle interquartile = 34 – 49.6) au moment de l’évaluation et un suivi médian de 5.8 (3.0 – 9.5) années après leur dernière administration d’IRA. La dose d’activité médiane cumulative administrée était de 7.4 (3.7 – 23.3) GBq. La proportion des hommes ayant un volume spermatique bas ou une concentration de spermatozoïdes ou une anomalie de la motilité ou une anomalie de la numération n’était pas différente de celle observée au 10ème percentile de la population générale. Du sperme cryo-préservé a été utilisé chez un seul participant sur les 20 qui avait eu recours à une banque de sperme. Les participants ont donc une qualité de sperme à long terme qui est normale et la proportion des participants qui ont des paramètres de basse qualité du sperme, en-dessous du 10ème percentile, n’est pas différente de la population générale. La cryopréservation de sperme chez les hommes ayant un cancer différencié de la thyroïde n’est donc pas cruciale pour concevoir un enfant après administration d’iode radioactif.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus