Chez un patient comateux après arrêt cardiaque, l’IRM montre qu’une atrophie importante de la substance grise est liée à une diminution des chances de récupération neurologique à distance.
Actuellement, l’évaluation d’un éventuel réveil d’un patient dans le coma est basée sur la répétition des examens cliniques et la mesure de l’activité électrique cérébrale. Des chercheurs français (Inserm, Toulouse) ont voulu évaluer l’impact de l’arrêt cardiaque, à l’origine de la majorité des comas, sur les différentes zones cérébrales, et sur les chances de récupération du patient. Ils ont donc mesuré puis comparé grâce à l’IRM le volume de la substance grise chez des patients dans le coma suite à un arrêt cardiaque, ainsi que chez des sujets sains. Cette mesure a été faite à la fois au niveau de la substance grise située dans le cortex cérébral et au niveau des structures sous-corticales, plus profondes, quelques jours après l’arrêt cardiaque. Les résultats montrent une atrophie cérébrale globale et précoce chez ces patients. Mais surtout, ces données indiquent que l’importance de cette atrophie, mesurée quelques jours après la survenue de l’arrêt cardiaque, est bien associée au potentiel de récupération neurologique des patients, évaluée un an après le début du coma : plus cette atrophie est importante, moins le patient a de chance d’évoluer favorablement. Les chercheurs ont, en outre, montré l’existence des régions cérébrales clés, impliquées dans les capacités d’élaboration des processus conscients. Ces résultats apportent donc des éléments nouveaux à la compréhension des mécanismes biologiques de la conscience chez l’homme. Selon Stein Sliva, principal auteur de cette étude : "ce travail ouvre des nouvelles pistes pour l’évaluation du pronostic de ces patients et permet d’envisager des thérapeutiques innovantes, centrées sur la protection et la modulation spécifique de certaines structures cérébrales impliquées dans l’émergence de la conscience après un arrêt cardiaque."
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