Covid : les réinfections pourraient être plus fréquentes chez les plus de 65 ans
Pour disposer d’informations plus complètes dans ce domaine, des chercheurs danois ont réalisé une vaste étude observationnelle, publiée dans The Lancet, qui a porté sur les données nationales des personnes ayant réalisé des tests PCR en 2020. Ainsi, l’année dernière, dans le cadre d’une stratégie de dépistage basée sur des tests gratuits, environ 4 millions d'individus (69% de la population) ont subi 10,6 millions de tests. Les auteurs ont alors pu comparer les taux d'infection lors de la première vague de l'épidémie de Covid-19, de mars à mai 2020, et lors de la deuxième, du 1er septembre au 31 décembre. Ces analyses ont permis d’établir que le taux de réinfection globale, - lorsqu’une personne présentait un test positif lors de chacune des 2 vagues - , s’élevait à 0,65%. Cependant, en tenant compte de l’âge, les chercheurs se sont aperçus que le taux de réinfection chez les sujets de 65 ans et plus est apparu plus élevé, à 0,88%, contre 0,60% chez les moins de 65 ans. Le taux d'infection (3,3%) était cinq fois plus élevé chez les personnes testées positives au cours de la deuxième vague après avoir eu un test négatif lors de la 1ère. En conséquence, les auteurs ont pu ainsi déterminer qu’une infection passée confère une protection de 80,5% contre la réinfection. Mais cette protection diminuait à 47,1% chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Par ailleurs, les auteurs n’ont observé aucune différence dans la protection estimée contre les infections répétées selon le sexe (hommes 78,4%, vs femmes 79,1%) ni preuve d'une diminution de la protection au fil du temps (3–6 mois de suivi 79,3% vs ≥ 7 mois de suivi 77, 7%). Il est à noter cependant que cette étude ne permet pas d’évaluer la responsabilité des variants sur le risque de réinfection, car aucun séquençage génétique n’a été effectué. Globalement, ces cas prouvé par séquençage génétique du virus font apparaître la réinfection comme un événement extrêmement rare, remarquent dans un commentaire dans la revue, les Prs. Rosemary Boyton et Daniel Altmann de l'Imperial College de Londres. "Seulement 80% de protection contre la réinfection en général, diminuant à 47% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, sont des chiffres plus préoccupants que ceux proposés par les études précédentes", ajoutent-ils. A leurs yeux, "un programme mondial de vaccination avec des vaccins de haute efficacité est la solution durable".
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