Même si l'asthme se soigne de mieux en mieux, même quand le patient connaît bien sa maladie, une crise plus difficile à gérer qu’une autre peut toujours survenir. Une crise qui peut se transformer en une urgence vitale... Pour permettre aux personnes souffrant d'asthme de gérer à tout moment une telle situation, l'Association Asthme & Allergies lance la carte "Crise d'Asthme – Agir". A avoir toujours sur soi, elle est conçue pour rappeler les mesures à prendre et les règles à suivre.
Aujourd'hui, en 2017, le nombre de décès survenant après une crise d’asthme sévère se chiffre à 1000 personnes par an, soit presque 3 personnes par jour... "Or la plupart de ces décès peuvent être évités", souligne l'Association Asthme & Allergies, pour laquelle "la réalité des décès dus à la maladie asthmatique ne doit pas être tabou". Plus de 4 millions de personnes sont aujourd’hui asthmatiques : 6,7% de la population et 9% des enfants. Et l’asthme persistant sévère, qui est le dernier stade, touche environ 10% des asthmatiques. La plupart du temps, des signes apparaissent avant le début de la crise d’asthme et la majorité des asthmatiques parviennent à les reconnaître plus ou moins longtemps à l'avance. Ils sont variables d’une personne à l’autre et chacun doit apprendre à reconnaître les signes caractéristiques qui lui sont propres. Et le plus souvent, la gêne disparaît rapidement après la prise du bronchodilateur inhalé. Mais, il peut arriver qu'une crise plus importante survienne, même chez des personnes qui habituellement gèrent bien leurs crises par elles-mêmes. On considère que la gêne respiratoire devient intense dès lors que l'on est dans l'impossibilité d'effectuer des exercices physiques simples ou lorsqu'il devient impossible de dire une phrase sans reprendre son souffle. Parfois, une crise, qui débute de façon « habituelle » ne diminue pas, même après 4 à 6 bouffées du traitement inhalé. C’est ce que les pneumologues appellent une une crise grave. Il s’agit alors d’une véritable urgence qui nécessite de faire appel à de l'aide médicale : il faut appeler le 15 ou demander à son entourage de le faire. "Dans la survenue d'une crise grave, il y a souvent une succession d'évènements typiques" précise l'Association Asthme & Allergies : "la personne asthmatique ayant l'habitude de "gérer" elle-même ses crises n'a pas le temps de réaliser que cette crise là est plus grave que les autres. Elle tarde à se faire aider ou ne sait pas tout simplement, qui appeler ni que faire. Parfois, un proche présent auprès d'elle ne sait comment réagir, n'ayant pas connaissance des consignes et de la conduite à tenir. Il arrive aussi que la personne asthmatique, parvenant couramment à faire passer ses crises grâce à quelques bouffées de son bronchodilatateur, n'ait pas consulté le médecin depuis longtemps, et se fasse soudain "piéger" par une aggravation progressive de son asthme qu'elle n'a pas su détecter (avant la survenue d'une crise grave, il est assez fréquent que la personne asthmatique doive - dans les jours ou semaines qui précèdent - recourir plus souvent que d'habitude à son bronchodilatateur". Il ne faut jamais sous-estimer la gravité d’une crise, et attendre en se disant "ça va passer", se dire que "l’on ne va quand même pas oser déranger le SAMU, les pompiers ou le médecin juste pour ça". "Et pourtant, ces situations se retrouvent souvent... et il est parfois trop tard...", souligne l’association. "Les traitements pour maîtriser l'asthme sont aujourd’hui nombreux et excellents. La fatalité des décès par asthme n'est donc pas acceptable", affirme le Dr Marc Sapene, pneumologue, Président de l’Association Asthme & Allergie. "Pour y remédier, les experts de l'Association Asthme & Allergies se sont penchés sur cette question avec le désir d'agir par une réponse concrète, au-delà des nombreuses actions d'information qu'elle organise régulièrement pour faire progresser la situation, telles que la Journée Mondiale de l'Asthme (qui aura lieu le 2 mai). Dans l’urgence et le stress, il arrive qu'on oublie les règles à suivre, même si on est convaincu de parfaitement les connaître". Tout asthmatique devrait être en possession permanente des règles à suivre en cas de crise grave, tant pour lui rappeler les consignes d'urgence que pour permettre à un proche d'agir s'il n'est pas en capacité de le faire lui-même. C’est l’objectif de la carte "Crise d’asthme - Agir, 5 règles à suivre" lancée par Asthme & Allergies. "La carte rappelle la succession d'actions à réaliser. C'est écrit, noir sur blanc, et dans la panique de l'urgence, c'est réellement indispensable » estime le Dr Sapene. « La nécessité pour tout asthmatique de posséder sur lui une telle carte se révèle absolument indispensable. Chaque jour, des médecins font face à des décès par crise d'asthme grave qu'ils estiment évitables pour la plupart. La détresse des proches face à ce drame est immense et la question lancinante : aurait-on pu éviter cela ? La réponse est oui, certainement, dans la grande majorité des cas". C’est en partenariat et grâce au soutien de l’Association Dove United que l’Association Asthme & Allergies a créé cette carte qui peut permettre de gagner un temps précieux en cas de crise d’asthme.
-au Numéro Vert Asthme & Allergies Infos Service (appel gratuit) :
-en remplissant et en renvoyant le formulaire disponible sur le site internet de l'Association Asthme & Allergies : www.asthme-allergies.org
-la carte est aussi téléchargeable sur le site de l’association.
Enfin, une e application a été développée. Elle sera disponible fin avril 2017 sur l'App Store et Google Play, ou à télécharger en suivant ce lien http://goo.gl/ih58Xg
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