C’est ce que concluent les auteurs d’un rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui se sont penchés sur cette technique initialement utilisée chez les sportifs de haut niveau, qui consiste à exposer l’organisme pendant 2 à 3 minutes à un froid intense allant de -110 à -170°C, afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l’exercice. La cryothérapie est désormais proposée dans le cadre de maladies inflammatoires ou neurologiques, voire en dehors de tout contexte pathologique. Les conclusions de ce rapport sont sans appel : "les résultats en faveur d’un effet positif de la cryothérapie sont modestes et mesurés et uniquement à très court terme". Et ce d’autant que les auteurs relèvent que les études sur le sujet présentent souvent des insuffisances méthodologiques. Mais, ils alertent : "en tout état de cause, la cryothérapie ne peut en aucune façon revendiquer de traiter efficacement des cancers ou d’autres pathologies somatiques sévères". "Des mécanismes biologiques sont régulièrement proposés pour expliquer l'effet bénéfique du froid sur le corps. Ces explications sont diversement convaincantes et ne sont, en tous cas, pas suffisantes", selon ces travaux du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Cesp) de l'Inserm. En outre, sur le plan de la sécurité, la cryothérapie corps entier présentent, selon eux, des "effets secondaires bien réels" à type de brulures, maux de tête, urticaire chronique au froid… Un cas de un cas de dissection de l'aorte abdominale a même été décrit.
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