Le contrôle intensif de la glycémie est susceptible de prévenir les complications chez les diabétiques de type 2. Afin d’estimer de manière plus précise les effets d’un contrôle glycémique plus intensif en comparaison d’un contrôle glycémique moins intensif sur le risque d’événements microvasculaires, une équipe internationale d’épidémiologistes a monté une méta-analyse où les données individuelles des participants de plusieurs essais cliniques contrôlés, randomisés à grande échelle ont été analysées chez des diabétiques de type 2. L’objectif était d’obtenir 1000 patients/année de suivi dans chaque groupe de traitement (contrôle intensif versus contrôle moins intensif) et un minimum de 2 ans de suivi moyen sous traitement randomisé. Quatre essais ont été inclus dans cette méta-analyse (ACCORD, ADVANCE, UKPDS et VADT) avec un total de 27 049 participants. Au cours du suivi médian de 5 années, 1 626 événements rénaux (c’est-à-dire un paramètre composite d’insuffisance rénale terminale, de décès d’origine rénale, de développement d’une insuffisance rénale avec une filtration glomérulaire < 30 ml/min X 1.73 m2 ou développement d’une néphropathie diabétique patente), 795 événements oculaires (critère composite de la nécessité d’une photocoagulation ou d’une vitrectomie ou du développement d’une rétinopathie proliférante ou de la progression de la rétinopathie diabétique) et 7 598 événements neurologiques (c’est-à-dire un critère composite incluant la perte des sensations vibratoires, des réflexes achilléens ou de la sensibilité superficielle) ont été enregistrés. En comparaison avec le contrôle moins intensif de la glycémie, le contrôle plus intensif de la glycémie a permis d’obtenir une différence absolue de -0.90 % (IC 95 % = -1.22 à -0.58) de l’hémoglobine glyquée moyenne à la fin de l’étude. Le risque relatif était réduit de 20 % pour les événements rénaux (hazard ratio = 0.80 ; 0.72-0.88, p < 0.001) et de 13 % pour les événements oculaires (HR = 0.87 ; 0.76-1, p = 0.04) mais n’a pas réduit les événements neurologiques (HR = 0.98 ; 0.87-1.09, p = 0.68). En conclusion, selon cette méta-analyse, un contrôle plus intensif de la glycémie permettant de réduire l’hémoglobine glyquée de 0.9 % réduit les événements rénaux de 20 % et les événements oculaires de 13 %. Le contrôle de la glycémie reste donc important pour la prévention des complications microvasculaires à long terme chez les diabétiques de type 2.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus