Ces dernières années, les traitements des cancers ont connu des progrès spectaculaires, notamment avec l’avènement de l’immunothérapie faisant appel à des anticorps monoclonaux.
C’est ainsi que des cas de guérison ont pu être observés dans des situations a priori très défavorables, le cas le plus spectaculaire car le plus médiatisé étant celui de l’ancien Président des Etats-Unis Jimmy Carter, traité par immunothérapie pour un mélanome métastasé au cerveau et aujourd’hui en rémission, voire guéri. Mais les anticorps monoclonaux ne sont pas la seule piste, une autre émerge et semble très prometteuse, celle des cellules CAR-T. L’idée est d’utiliser des lymphocytes T provenant d’un donneur sain ou du patient lui-même, lymphocytes T qui grâce à l’ingénierie cellulaire vont exprimer des récepteurs chimériques antigéniques (CARs ou Chimeric Antigen Receptors) reconnaissant un antigène spécifique exprimé par des cellules malignes. Après amplification, ces cellules CAR-T sont donc réinjectées au patient. Cette technologie est notamment la signature de Cellectis, une biotech française issue de l’Institut Pasteur, cotée à Paris et New York, spécialisée depuis plusieurs années dans le développement des CAR-T, notamment dans le traitement des hémopathies malignes, en particulier les leucémies lymphoblastiques aiguës ou les leucémies lymphoïdes chroniques. En 2015, une première patiente en bas âge avait guéri après traitement avec le produit UCART19. En mai 2016, lors de la conférence annuelle de l'American Society of Gene & Cell Therapy (ASGCT), Cellectis avait annoncé la rémission d'un deuxième très jeune enfant atteint de leucémie agressive grâce à cette technologie fondée sur des cellules CAR-T allogéniques ingénieriées. Dans les deux cas, le traitement avait été utilisé dans le cadre d’un usage compassionnel, sachant que l’issue aurait été rapidement fatale en l’absence de traitement efficace. Lors du 59e congrès annuel de l'American Society of Hematology (ASH), qui se déroulera à Atlanta (Etats-Unis) du 9 au 12 décembre, plusieurs communications seront consacrées aux candidats-médicaments CAR-T de Cellectis, en particulier UCART19 dont les droits exclusifs ont été acquis par Servier et qui est codéveloppé par Servier et Pfizer. On peut signaler d’ores et déjà les résultats favorables de deux études de phase 1 menées dans le traitement des leucémies lymphoblastiques aiguës (LLA) à cellules B CD19-positives, en rechute ou réfractaires.
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