Avec environ 160 000 décès recensés par an et un nombre de nouveaux cas annuels en constante hausse, le cancer est la première cause de mortalité en France, avec près de 400 000 cas en 2023 contre 280 000 en 2003. Mais 20 ans après l’adoption du premier Plan Cancer, la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la lutte contre le cancer a permis de réaliser des progrès majeurs qui améliorent la qualité de vie des patients et offrent, pour certains, de mieux vivre avec la maladie en gardant une vie familiale, sociale et professionnelle active. "Nous assistons à une évolution de la recherche, voire à une révolution, à des innovations en termes de traitement mais aussi à des patients qui vivent avec des cancers chronicisés", s’enthousiasme Sophie Beaupère, déléguée générale d’Unicancer. Mais des efforts restent à faire. "S’il ne fallait formuler qu’une seule recommandation de politique publique, ce serait celle de travailler sur la représentation du cancer, de changer le regard de la société car la représentation de la maladie n’a pas changé et se heurte encore à de nombreux tabous", explique Laure Guéroult-Accolas, fondatrice de Patients en réseau. Alors, pour que 2024 soit le point de départ d’un regard renouvelé sur les réalités du cancer, le Collectif, accompagné par un conseil d’experts pluridisciplinaires, a formulé 10 propositions clés qui répondent aux deux défis majeurs identifiés : transformer la prise en charge des cancers en France pour améliorer la qualité de vie et renforcer l’espoir de guérison, et assurer l’égalité des chances face au cancer sur les questions de prévention, de diagnostic et d’accès à l’innovation. Parmi ces propositions, figure notamment l’importance d’adapter et de promouvoir l’intégration et l’évaluation de nouveaux designs d’essais cliniques dans la prise en charge du cancer. A quoi s’ajoute la nécessité de renforcer l’attractivité française pour l’accueil des essais cliniques innovants et leur accessibilité pour les patients. Enfin, sur le volet prévention, le Collectif préconise un élargissement des mesures de prévention primaire contre le cancer dès le plus jeune âge en s’adaptant aux publics même les plus précaires ; mais aussi de favoriser la sensibilisation et l’accessibilité au dépistage précoce des cancers, et de celui du poumon. Sources :
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?