Les diabétiques qui perdent les signes d’alarme de l’hypoglycémie ainsi que ceux qui ont une diminution physiologique en contre-régulation de l’insulinémie et de la sécrétion de glucagon sont exposés à un risque 25 fois supérieur de développer des hypoglycémies sévères. On sait que les mécanismes de contre-régulation comportementaux associés à des déterminants cognitifs et environnementaux de la réponse des patients à l’hypoglycémie jouent un rôle majeur dans la récupération des hypoglycémies chez les diabétiques de type 1. Les croyances autour des hypoglycémies sont, à ce titre, importantes. Dans une étude menée aux Etats-Unis, des chercheurs ont tenté d’identifier la fréquence des hypoglycémies sévères et de niveau 2 chez les sujets diabétiques de type 1 utilisant une surveillance continue du glucose, y compris chez les patients utilisant des pompes à insuline en boucle fermée et cela dans un contexte clinique quotidien. Ils ont également tenté d’évaluer l’impact des croyances autour de l’hypoglycémie sur le développement de ces hypoglycémies sévères et de niveau 2 dans cette population. L’étude, transversale, a été menée chez des adultes diabétiques ayant un diabète de type 1 et utilisant une surveillance continue du glucose depuis plus de 6 mois. Les croyances concernant les hypoglycémies étaient analysées par le questionnaire « Attitude to Awareness of Hypoglycemia ». 289 participants diabétiques de type 1 ont été recrutés dont 257 participants pour lesquels des données de surveillance continue du glucose (SCG) étaient disponibles sur les 3 derniers mois. Parmi eux, 25.6 % avaient eu au moins 1 épisode d’hypoglycémie sévère dans les 6 derniers mois et 13.6 % étaient en hypoglycémie de niveau 2 (glycémie < 0.54 g/l) durant au moins 1 % du temps de la surveillance continue du glucose. Les croyances, selon lesquelles la priorité doit être mise sur l’éviction des hyperglycémies étaient associées au développement d’hypoglycémies sévères (p < 0.001) alors que les croyances selon lesquelles les hypoglycémies ne sont pas un problème étaient associées au fait de passer plus de 1 % du temps en hypoglycémie de niveau 2 en SCG (p = 0.038). En conclusion, malgré l’utilisation de technologies avancées du diabète comme la surveillance continue du glucose, les hypoglycémies sévères et le fait d’avoir une glycémie de moins de 0.5 g/l pendant plus de 1 % du temps continuent à survenir chez les sujets diabétiques de type 1 et sont accompagnées d’un risque élevé d’hypoglycémies. Les facteurs humains, en particulier les croyances autour de l’hypoglycémie ou de l’hyperglycémie, continuent à impacter l’efficacité de l’auto-surveillance du glucose.
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