L’équipe d’Amsterdam a une très grande expérience dans la prise en charge des patients transgenres et a donc étudié leur cohorte qui porte sur 2200 sujets pour définir quelle catégorie de référence (masculin ou féminin) est la plus appropriée à être utilisée dans la population transgenre lors des traitements hormonaux. 1178 femmes transgenres (masculin à féminin) et 1023 hommes transgenres (féminin à masculin) ont été inclus dans cette étude. L’hémoglobine, l’hématocrite, l’ALAT, l’ASAT, les phosphatases alcalines, les gamma GT, la créatinine et la prolactine ont été étudiés à 3 moments différents : avant le traitement, au cours du traitement hormonal et après la gonadectomie. Chez les femmes transgenres, l’hémoglobine et l’hématocrite ont diminué après l’initiation du traitement hormonal. Les concentrations des enzymes hépatiques et des phosphatases alcalines ont diminué alors que celles des gamma-GT ne sont pas modifiées de manière significative. La créatininémie a diminué alors que la prolactine a augmenté chez les femmes transgenres au cours des traitements hormonaux amenant à proposer une valeur supérieure de la normale presque 2 fois supérieure au moment du traitement hormonal. Chez les hommes transgenres, l’hémoglobine et l’hématocrite ont augmenté après le début du traitement hormonal. Les enzymes hépatiques et la créatininémie ont augmenté de manière significative alors que la prolactine a diminué. Globalement, après une année de traitement hormonal, les intervalles de référence pour les transgenres correspondent à ceux de leur nouveau genre (genre de destination). Il ne semble donc pas indispensable de proposer de nouveaux intervalles de normalité, spécifique des transgenres afin d’interpréter de manière correcte les résultats des laboratoires. D’un point de vue pratique, il faut utiliser les intervalles de référence du sexe vers lequel se dirigent les individus et cela à partir d’un an après avoir démarré le traitement hormonal.
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