Substitution aux opiacés : les nouvelles recommandations ordinales
Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le Conseil national de l’Ordre des médecins viennent d’actualiser leurs recommandations communes sur la prescription et à la dispensation des traitements de substitution aux opiacés.
Il s’agissait de faciliter l’exercice des professionnels de santé pour améliorer la prise en charge des 177 000 personnes actuellement concernées en France, que ce soit, en ville, en centre de soin, ou en milieu pénitentiaire. « L’accompagnement des patients ayant une conduite addictive est un enjeu majeur de santé publique » déclare Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Elle souligne que « les conduites addictives relèvent d'une prise en charge cadrée et réglementée, qui nécessite une bonne coordination depuis leur prescription par les médecins jusqu'à leur dispensation par les pharmaciens ».
Le texte insiste ainsi sur la coopération interprofessionnelle : « La concertation, le dialogue, entre médecins et pharmaciens doivent être systématiques » écrivent les auteurs. Et ce, lors de la première ordonnance, à chaque fois que le patient n'est pas connu, à chaque fois qu'il y a modification des posologies, ou encore devant toute difficulté... Et « toute suspicion de mésusage ou de nomadisme doit faire l’objet d’un renforcement du lien entre le médecin prescripteur et le pharmacien dispensateur ». Les auteurs insistent aussi sur la nécessité de respecter le strict cadre réglementaire. Pour la prise en charge médicamenteuse, le texte des recommandations contient un nouveau tableau qui synthétise l’ensemble des médicaments utiles qu’ils soient à base de buprénorphine, de méthadone ou de naloxone avec pour chacun d’entre eux leur dosage, leur posologie et leur modalité de prescription et voie d’administration ainsi que leurs conditions de prescription et de dispensation.
En particulier la mise à disposition de Naloxone doit être systématique.
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