Ce vaccin (recombinant, avec adjuvant) est indiqué chez les adultes de 60 ans et plus, en prévention des maladies des voies respiratoires inférieures dues au VRS. Les premiers lancements sont prévus pour la saison 2023/2024. Tony Wood, directeur scientifique de GSK, précise que « notre forte capacité de fabrication, y compris à partir de notre site de fabrication de vaccins en Belgique, signifient que nous sommes prêts à livrer le vaccin alors que les pays commencent à le lancer ». L'autorisation est basée sur les données de l'essai pivot positif de phase III AReSVi-006 (Adult Respiratory Syncytial Virus), qui a montré une efficacité de 82,6 % du vaccin, et même 94,6 % chez les personnes âgées présentant au moins une affection médicale sous-jacente d'intérêt, comme certaines affections cardiorespiratoires et endocriniennes-métaboliques. La tolérance a aussi été bonne, les événements indésirables les plus fréquents étant une douleur au point d'injection, une asthénie, des myalgies, ses céphalées et des arthralgies. En Europe, le VRS entraîne chaque année plus de 270 000 hospitalisations et environ 20 000 décès à l'hôpital chez les adultes de 60 ans et plus. Après des décennies de recherche, une course s’est engagée entre plusieurs groupes pharmaceutiques pour décrocher ce marché qui s'annonce juteux. Le laboratoire Pfizer suit de près GSK avec son propre vaccin contre le VRS, et Moderna développe un sérum concurrent. L'Union européenne a par ailleurs approuvé fin 2022 un traitement préventif de la bronchiolite développé conjointement par AstraZeneca et Sanofi. Destiné aux nourrissons, le nirsevimab n'est pas à proprement parler un vaccin mais fonctionne avec une même intention préventive.
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