Femme enceinte

Anomalies chromosomiques : la HAS veut élargir le dépistage par ADN fœtal circulant à d’autres maladies que la trisomie 21

Depuis 2018, le dépistage de la trisomie 21 (T21) fait l’objet d’une recherche par ADN fœtal libre circulant (ADNflc). Il est réalisé lorsque le risque calculé à partir d'un dépistage standard au premier trimestre (combinant échographie, dosages des marqueurs sériques et âge) est intermédiaire, ie compris entre 1/1000 et 1/51. En deçà, le dépistage s’arrête ; au-delà, une amniocentèse pour caryotype est directement recommandée.

03/10/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Pédiatrie Santé publique
Femme enceinte

L’objectif premier de cet examen par ADNflc était de diminuer le nombre d’amniocentèses. Mais cela "a pu diminuer le repérage des anomalies chromosomiques autres que la T21 par la diminution du nombre de caryotypes réalisés", considère la Haute Autorité de santé (HAS). Cette dernière recommande donc, aujourd’hui, d’élargir le dépistage par ADNflc à d’autres maladies que la trisomie 21.

Elle préconise ainsi que les femmes répondant déjà aux critères de réalisation de l’ADNflc pour la T21 puissent bénéficier du dépistage d’autres trisomies (2, 8, 9, 13, 14, 15, 16, 18 et 22) ainsi que des anomalies segmentaires non cryptiques sur cet examen.  "Ces anomalies chromosomiques sont en effet considérées comme compatibles avec une grossesse évolutive et susceptibles d’entraîner des conséquences fœtales ou obstétricales d’une particulière gravité", précise la HAS.

En outre, elle propose d’étendre les indications des examens par ADNflc à d’autres femmes : "en cas d’antécédent de grossesse avec aneuploïdie (chromosome en plus ou en moins dans les cellules par rapport au nombre attendu), si un des parents est porteur d’une translocation robertsonienne impliquant un chromosome 13, en cas de profil de marqueurs sériques maternels du premier trimestre évocateurs de trisomie 13 ou 18".

L’agence sanitaire souligne, par ailleurs, la nécessité d’une information éclairée des femmes enceintes, et elle appelle "à la mise en place d’une formation des prescripteurs afin de garantir la qualité de l’information délivrée aux familles et l’autonomie des femmes dans la prise de décision, notamment dans le contexte d’augmentation du nombre d’anomalies repérées".

Références :

Haute Autorité de santé (2 octobre)

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

11 débatteurs en ligne11 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6