30 euros la consultation chez le généraliste : "le plus vite possible", espère Valletoux
Invité ce vendredi 16 février sur le plateau de Franceinfo, le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, est revenu sur la revalorisation du tarif de la consultation du médecin généraliste à 30 euros, proposée par la Cnam aux syndicats de libéraux. Si pour l’heure aucun calendrier n’a été dévoilé, Frédéric Valletoux espère que cette augmentation aboutira “le plus vite possible”, car elle est selon lui “nécessaire”. "On a besoin d'un système de santé qui fasse confiance à ses professionnels", a-t-il déclaré.
La consultation à 30 euros, c'est pour quand ? "Les discussions sont en cours. J'espère que ça va aboutir le plus vite possible", déclare Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé. "On a besoin d'un système de santé qui inclut plus les professionnels." pic.twitter.com/arlEWkv75G
— franceinfo (@franceinfo) February 16, 2024
"Les Français voient les urgences comme la seule lumière allumée" Après plusieurs décès survenus à l’hôpital faute de prise en charge, notamment celui de Lucas à l’hôpital de Hyères, le 1er octobre dernier, le ministre délégué à la Santé est également revenu sur la saturation des urgences, qui ont vu leur fréquentation “doubler”, passant de “10 millions de passages il y a une douzaine d’années” à “plus de 21 millions”. Pour le ministre, ce constat peut s’expliquer par le fait que les Français voient les urgences comme “la seule lumière allumée et que parfois c'est l’espoir d’avoir une consultation, même si on n’a pas forcément besoin d’aller aux urgences”. Mais, il faut selon lui “faire confiance à la médecine libérale pour assumer sa place et son rôle en matière de premier recours”. Concernant une éventuelle obligation de gardes pour les médecins libéraux, supprimée en 2002, le ministre délégué prévient qu’en dernier recours, si l’offre est toujours insuffisante dans les territoires, “l’Etat jouera son rôle et permettra d’harmoniser, d’équilibrer cette participation à la garde”.
Ce jeudi 15 février, les médecins étrangers étaient également dans la rue pour réclamer une “vraie régulation” de leur statut. Frédéric Valletoux rappelle pourtant que “les 25 000 médecins” étrangers enregistrés à l’Ordre ont déjà “un vrai statut”. “On a créé grâce à la loi immigration un passeport talent pour les métiers de la médecine [...], on va pouvoir aujourd’hui avoir des conditions d’accueil des médecins étrangers qui ne les mettent pas dans un statut qui soit ‘intermédiaire’, comme c’était le cas, mais un vrai statut avec une vraie reconnaissance de leur rôle et de leur place”, détaille-t-il. "Appétit à la dépense de médicaments" Si le doublement de la franchise médicale “de 50 centimes à 1 euro par boîte de médicament” doit aussi entrer en vigueur fin mars, le ministre a indiqué que cette augmentation du reste à charge demeurait malgré tout “marginale”. Il évoque un “appétit à la dépense de médicament qui est assez fort” en France. Le ministre prévoit “des campagnes pour essayer de contenir la dépense de médicaments”, notamment via des “messages de civisme, de prévention, de pédagogie”. [Avec Franceinfo]
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