Téléconsultation dans les gares SNCF : l'Ordre des médecins fait part de son "inquiétude", l'UFML fustige des "cabines à fric"
Dans un communiqué diffusé ce lundi 20 novembre, le Conseil national de l'Ordre des médecins réagit vivement à l'annonce de l'installation prochaine de 300 espaces de téléconsultation dans des gares situées dans des zones médicalement sous-denses. L'Ordre exprime "sa très profonde inquiétude" face au développement d'une "activité commerciale et économique de la santé", y voyant un "élément de sa financiarisation déjà à l'œuvre" et regrettant la "dérégulation" du système de santé.
Plutôt que prétendre se préoccuper des déserts médicaux, l'Ordre appelle la SNCF "à améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus en enclavés, véritable enjeu d'attractivité des territoires vis-à-vis de l'installation des professionnels de santé".
De son côté, l'UFML ne mâche pas ses mots, dénonçant des "cabines à fric". "Une fois de plus, c’est sous le couvert de la résolution des déserts médicaux que la financiarisation étend ses bras de poulpe", lance le syndicat du Dr Marty, qui déplore par ailleurs "l'aval" donné par l'Etat au développement de ce qu'il appelle la "médecine low cost", les ARS étant appelées à participer à la concertation visant à déterminer les lieux d'implantation de ces espaces de téléconsultation. "Nous demandons au ministre de la Santé d’écouter les valeurs qui sont les siennes, à se lever contre la vente de la médecine et à donner aux médecins sur tout le territoire la possibilité d’exercer sans avoir à céder aux sirènes des marchands du temple".
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