Les jeunes médecins généralistes se joignent à la grève du 13 octobre
La mobilisation prend de l'ampleur. Dénonçant "une absence de considération envers les jeunes médecins généralistes" et appelant à une "réaction forte" du Gouvernement et de la Cnam, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir) annonce se joindre à l'appel à la grève du vendredi 13 octobre, dans un communiqué diffusé ce mercredi 20 septembre.
"Échec des négociations conventionnelles, proposition de loi Rist puis Valletoux, 4e année d’internat de médecine générale, campagne de mise sous objectif de prescriptions d’arrêts de travail… Les multiples actualités politiques de cette année n’ont fait que renforcer les craintes des jeunes médecins généralistes", pointe le syndicat, qui juge "insignifiante" la revalorisation du tarif de base des consultations de 1.5 euro qui s'appliquera à compter du 1er novembre.
L'organisation déplore par ailleurs "l'exclusion" des médecins remplaçants de la convention médicale et regrette de n'avoir toujours pas été reçue par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau pour présenter ses propositions en faveur de l'accès aux soins.
Reagjir demande une hausse conséquente de l'Ondam de ville 2024 permettant une revalorisation des médecins libéraux "au-delà du rattrapage de l'inflation", une reprise "immédiate" des négociations conventionnelles "avec comme priorités la valorisation du rôle de médecin traitant et l’ouverture de la convention aux remplaçants", et l'intégration de ses propositions législatives concernant l'accès aux soins, portant notamment sur la simplification administrative.
Un appel à "participer en masse"
De son côté, MG France, premier syndicat chez les généralistes, appelle les médecins à "participer en masse" au mouvement en fermant leur cabinet le 13 octobre "et les jours suivants" si possible. "La fermeture des cabinets est à la fois un mouvement justifié de protestation, mais aussi la préfiguration de ce qui se passerait dans notre pays si la médecine générale disparaissait faute d'être reconnue", avertit le syndicat dans un communiqué diffusé ce mercredi.
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