Malgré six appels aux secours, un patient décède d’un infarctus chez lui
Les faits remontent au 6 juin dernier. Vers 23h30 au Cap d’Agde (Hérault), un homme âgé de 74 ans contacte en urgence avec l’aide de son beau-frère et de son épouse, une maison médicale, son état de santé se détériorant. “On nous a renvoyé vers le centre 15 sous prétexte qu’elle [la maison médicale] ne traitait pas ce type de cas”, se souvient le beau-frère du septuagénaire, présent au moment du drame. La famille contacte alors le 15, à trois reprises. “On nous a dit de transporter nous-même mon beau-frère, mais il ne pouvait plus se déplacer, poursuit-il. Nous ne sommes plus tout jeunes et il fallait sortir par un escalier en colimaçon. Nous ne pouvions pas y arriver. Nous avons décrit tous les symptômes, mais nous ne sommes pas parvenus à les convaincre. Ils ont été clairs, ils n’avaient pas d’ambulance.”
La famille compose en dernier recours le numéro des pompiers. C’est après ce dernier appel que “le médecin régulateur a enfin envoyé l’ambulance”, indique le beau-frère du septuagénaire. Malgré les soins prodigués, les secours ne sont pas parvenus à le garder en vie. Le patient est décédé dix minutes après leur arrivée. Depuis, la famille continue de se poser des questions. “Aurions-nous dû le transporter nous-mêmes ? Aurions-nous dû donner moins de détails sur une pathologie dont il souffrait et qui a mal dirigé l’analyse du médecin ?”, se demande encore le beau-frère de la victime. La famille a envoyé une lettre à l’association du droit des patients, au centre 15 ainsi qu’au ministère de la Santé afin d’obtenir des réponses. Elle envisage également de porter l’affaire en justice pour pouvoir écouter les appels survenus cette nuit-là. [Avec Midi Libre]
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