"Je n'ai même pas eu d'arrêt de travail" : muni d'un faux pistolet, le patient revient aux urgences pour "régler ses comptes"
Un homme a été condamné à 10 mois de prison, dont 4 avec sursis, pour avoir semé la panique dans un service de l’hôpital de Figeac (Lot). Après avoir reçu des soins, il était revenu avec une fausse arme pour menacer le personnel. Les faits remontent au 16 juillet dernier. Un homme de 36 ans se présente aux urgences de l’hôpital de Figeac (Lot) après une chute dans les escaliers. Son entorse à la cheville est soignée, mais il souffre encore de la tête et du poignet. Le lendemain soir, après sa journée de travail, et après avoir consommé un litre de vin, il décide de retourner à l’hôpital. Muni d’une arme à feu factice (un pistolet à billes), il annonce : « Ça va mal se passer. Je reviendrai pour régler mes comptes, ça ne va pas se passer comme ça ». Le personnel présent ne sait pas qu’il s’agit d’une fausse arme, et se met à l’abri tandis qu’un radiologue discute avec l’homme. Ce dernier lui remet son arme, ainsi que des couteaux qui sont dans son sac. L’homme est connu du service, où il se rend pour des intoxications médicamenteuses et pour traiter son alcoolisme. Il a été entendu le 21 juillet par le tribunal correctionnel de Cahors pour « menace de crime ou délit à l’encontre d’un professionnel de santé », « port sans motif légitime d’arme blanche ou incapacitante » et « port sans motif légitime d’arme à feu de catégorie d ». « Quand je dis que ça va pas en rester là, c’est juste parce que je voulais porter plainte. La veille, j’ai été soigné pour l’entorse, mais je n’ai même pas eu d’arrêt de travail, je suis allé travailler, j’ai eu mal au poignet et à la tête, j’ai ruminé toute la journée », explique le trentenaire à la barre. « Pourquoi sortez-vous l’arme ? », demande la présidente du tribunal. « Pour qu’on me soigne, c’est tout ce que je voulais, je ne l’ai pas pointée, mais je l’ai mise en évidence. C’est normal qu’ils aient eu peur, c’est en parlant au radiologue que je me suis rendu compte de ce que je faisais et j’ai alors rendu l’arme. Je sais que ça fait peur. Je me mets à leur place, je ne dors pas, je ne mange pas depuis lundi… Ce n’est pas une excuse… », se désole-t-il. Il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire de 4 mois pendant deux ans, interdiction de se rendre dans un débit de boisson, interdiction de porter une arme pendant 5 ans, obligation de travail, de soins et d’indemniser les parties civiles. [Avec actu.fr]
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