Le 10 février 2013, Thierry Rupert, basketteur professionnel qui jouait au Mans Sarthe Basket, décédait d’une crise cardiaque à l’âge de 35 ans. Convaincue que son médecin n’avait pas réalisé de contrôle médical suffisant, sa famille a décidé de porter l’affaire en justice. Le 31 janvier dernier, après dix ans de procédures, le tribunal du Mans a finalement reconnu une part de responsabilité d’un médecin de l’Institut régional de médecine du sport de Haute-Normandie, qui ne lui a fait passer aucun examen complémentaire au moment de lui délivrer le certificat de non contre-indication à la pratique du sport de haut niveau.
Thierry Rupert souffrait pourtant d’une cardiomyopathie au moment où il a rejoint le club sarthois. "Il aurait dû passer un électrocardiogramme et une IRM, comme cela avait été le cas durant sa carrière. Cela aurait démontré qu’il n’était pas apte à jouer au basket lors de sa dernière saison", dénonce l’avocat de la famille auprès de Ouest France. Dans le jugement, le tribunal a en effet reconnu "une faute dans la prise en charge [...] de l’ordre de l’imprudence alors que des examens complémentaires auraient dû être envisagés pour écarter les doutes levés à la lecture de l’ensemble des tests et images médicales à disposition depuis 2009".
La justice a enfin estimé que ce défaut de prise en charge a eu 20% de conséquence sur les chances de survie de Thierry Rupert. "La maladie était en germe depuis plusieurs années, alors même qu’une prise en charge plus précoce, même de huit mois, aurait pu permettre à Monsieur Rupert d’éviter une décompensation aussi rapide et de n’être plus soumis quotidiennement aux risques liés à la pratique sportive intensive", est-il indiqué.
[avec Ouest France]
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