Coupures d'électricité : quels impacts sur les soignants et sur les patients ?
"Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge", a assuré la Première ministre, lors de la séance de questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. "Notre engagement de tous les instants c'est de mobiliser chacun pour assurer la sécurité d'approvisionnement en électricité. Notre responsabilité c'est de planifier tous les scénarios, sans faux-semblants et sans agiter de fausses peurs", a-t-elle ajouté. "Anticiper c'est examiner tous les scénarios, fussent-ils inédits, fussent-ils improbables", a insisté la Première ministre. "Les patients à haut risque vital" comme ceux disposant d'un respirateur "sont éventuellement délestables, ils sont non prioritaires", avait affirmé lundi sur BFMTV Laurent Méric, porte-parole d'Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité. Le représentant d'Enedis a cependant expliqué que ces malades, qui sont "identifiés" par les ARS, bénéficiaient d'une "attention particulière". "On les prévient, ils ont un numéro de téléphone dédié qu'ils peuvent appeler pour avoir toutes les infos nécessaires. Et à J-2 [d'une éventuelle coupure, NDLR], on va les appeler, on va leur envoyer un SMS, un email, pour voir s'ils ont pris les précautions" nécessaires, avait-il développé.
Des coupures de courant pourront être ciblées (deux heures consécutives maximum avec des délestages confirmés la veille) en cas de surcharge du réseau électrique. Les usagers du "service prioritaire" pourront bénéficier du "maintien de l'alimentation" électrique. Il s'agit notamment des "hôpitaux, cliniques" et de certains "laboratoires qui ne sauraient souffrir d'interruption dans leur fonctionnement sans mettre en danger des vies humaines". En ce qui concerne les médecins libéraux, la CSMF a demandé au Gouvernement de "prendre les mesures nécessaires pour intégrer les cabinets médicaux dans la liste des service prioritaires", afin de préserver "l'accès aux soignants". "On doit être capable d'identifier que, dans tel immeuble, il y a un local professionnel à usage médical", estime son président le Dr Franck Devulder, qui n'imagine pas "consulter dans le noir, à la bougie". "Comme d'habitude, la médecine libérale est ignorée, tout ça me semble mal préparé", s'indigne le Dr Jérôme Marty, de l'UFML.
Du côté des officines, la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) est inquiète pour les chambres froides destinées aux médicaments thermosensibles. Avec potentiellement des stocks qui pourraient être perdus en cas de coupure, alerte Emmanuel Déchin, délégué général de la CSRP. Les risques liés à la rupture de la chaîne du froid, qui pourraient amener les pharmaciens à jeter des médicaments (comme les vaccins, des hormones de croissance) sont également pointés du doigt. [Avec AFP]
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