Les Français et la fin de vie : le Gouvernement dévoile les résultats d'une enquête

06/12/2022 Par Sandy Bonin
Ethique
Dans le cadre du débat national sur la fin de vie, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territorial et des Professions de santé, et Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du Gouvernement, ont présenté les résultats d’une enquête d’opinion sur "Les Français et la fin de vie", menée auprès de 1 003 Français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française.
 

Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a fait réaliser une enquête d’opinion BVA Group sur "Les Français et la fin de vie", à la demande du ministère. Il en ressort que les Français déclarent majoritairement ne pas se sentir personnellement concernés par les questions liées au sujet. Ainsi, dans la manière d’appréhender la fin de vie, les Français sont peu nombreux à l’anticiper et à l’évoquer autour d’eux. Moins d’un Français sur deux déclare avoir réfléchi à ses préférences pour sa fin de vie et à les avoir évoquées avec ses proches, tandis que moins de 4 Français sur 10 disent avoir imaginé comment pourrait se passer leur fin de vie. Une faible minorité (13%) affirme avoir évoqué ses souhaits et préférences pour sa fin de vie à un professionnel de santé. Les Français se montrent également réticents à aborder la discussion avec un médecin, même dans le cas d’un décès prévisible à court ou moyen terme. Près d’un tiers des Français préféreraient le faire s’ils étaient atteints d’une maladie grave et difficile à soigner, tandis qu’un quart d’entre eux attendraient que cette maladie soit à un stade avancé. Plus d’un Français sur cinq ne souhaiterait pas du tout en parler. L'enquête dévoile également que seule la moitié des Français se sentent bien informés sur le sujet. Si les Français savent très majoritairement qu’ils peuvent refuser un traitement, des soins ou des examens proposés par le médecin (90%), ils sont en revanche moins au fait qu’un médecin peut aussi refuser un traitement qu’il juge inutile ou disproportionné (62%). Enfin, le domicile est le lieu préféré d'une majorité de 60% des Français pour finir leurs jours. Toutefois, un Français sur cinq conditionne ce lieu à l'accompagnement disponible.

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