Radié de l’Ordre en 1991, il continuait de soigner les cancers : un faux médecin condamné
Le pot aux roses a été découvert en février 2020 lorsqu’un membre du conseil de l’Ordre des médecins de Haute-Garonne prévient les autorités des pratiques clandestines d’un sexagénaire dans le secteur de Muret, à Toulouse, raconte le quotidien La Dépêche. Ce dernier est soupçonné de traiter des patients atteints de cancer sans autorisation. Des investigations sont alors menées par les militaires de la compagnie Toulouse-Mirail sur décision du parquet. Les enquêteurs découvrent que l’homme qui fait l’objet du signalement est à la tête d’une entreprise développant un vaccin thérapeutique contre le cancer chez les animaux depuis 2005. Entreprise qui aurait été lauréate du "plan Macron", et ainsi bénéficié d’une subvention de 768.000 euros. L’enquête soulève qu’il soigne également des hommes et des femmes atteints de cancer directement à leur domicile ou dans une salle de sa société. L’homme – qui n’hésitait pas à écrire à ses "confrères" en signant "Docteur" - a pourtant été radié de l’Ordre en 1991.
Toujours selon nos confrères de La Dépêche, lors de ses "consultations", l’homme prélevait le sang de ses "patients", et le traitait avec du gluconate de calcium avant de le réinjecter dans le but de booster l’immunothérapie des malades. Au total, une vingtaine de personnes ont consulté le faux médecin entre 2019 et 2021, certaines ayant fait des centaines de kilomètres pour cela. "Une partie de sa patientèle est morte des suites de la maladie sans que l’on sache si ce traitement a pu se montrer un temps efficace ou s’il a propulsé des malades vers la mort", indique le quotidien local. Pour ces soins, le faux cancérologue aurait touché jusqu’à 2.500 euros par patient, en espèces, par chèque ou par virement. Il aurait amassé au total au moins 63.000 euros. Il vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour exercice illégal de la médecine et travail dissimulé à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende. Il est par ailleurs interdit d’exercer toute activité médicale. Lors de l’audience, le 4 juillet, l’homme a reconnu les faits. Il a expliqué avoir d’abord soigné illégalement son père en 2019, avant de proposer ses services à d’autres malades. [avec La Dépêche]
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