"L’hôpital ne peut pas être le seul rempart contre l’épidémie", a déclaré Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, dans l’émission Les 4 vérités de Télématin, appelant l’ensemble des soignants (libéraux et professionnels du privé) à se mobiliser pour éviter la surcharge de l’hôpital. On sait que les prochaines semaines vont être très difficiles […] que la période hivernale est aussi celle des autres épidémies" avec "des services d’urgences pédiatriques débordés par la bronchiolite", a-t-il expliqué. Il faut retrouver une sorte d’"union sacrée sanitaire", alors que "vague après vague, hôpital fait de plus en plus face tout seul" à l’épidémie. "Je voulais évoquer le fait qu'en cette fin d'année, on puisse avoir de la visibilité sur la permanence de soins, c’est-à-dire que, territoire par territoire, le Gouvernement demande aux Agences régionales de santé de fixer la permanence des soins de veiller et de veiller à ce que tous les cabinets libéraux ne ferment pas en même temps", a-t-il évoqué. "Ce n'est pas le cas dans les grandes villes, mais dans les villes moyennes, souvent, en fin d'année, on voit un afflux aux urgences car les Français ne trouvent plus de réponse dans la médecine de ville" qui "est fragile" et "traverse une crise, elle aussi". "Il faut peut-être que l’on reporte des congés aussi dans la médecine de ville pour faire face à ces derniers jours de l’année qui vont être compliqués", a suggéré le président de la FHF. "Dans les hôpitaux des territoires les plus touchés, ça va être le cas", a-t-il ajouté, rappelant que l’activation des plans blancs permet aux directeurs des établissements de santé de réquisitionner le personnel, de reporter les congés, voire de rappeler des personnes qui sont en vacances. "Cette mobilisation générale contre cette 5e vague, il faut qu’elle soit le fait de l’ensemble des soignants, quel que soit leur statut."
Frédéric Valletoux a souligné l’importance de travailler main dans la main, alors que "l’épuisement, la fatigue fait que l’absentéisme est un peu plus élevé" à l’hôpital, de l’ordre de "10 à 12% d’absentéisme, c’est-à-dire 3, 4, voire 5 points de plus qu’habituellement", a-t-il indiqué, ajoutant que des personnels ont aussi "quitté le métier", des soignants qui "manquent", ce qui provoque la fermeture de lits. "L’hôpital a dû réduire la voilure à cause du manque de soignants", a déploré le président de la FHF, qui plaide par ailleurs pour la vaccination obligatoire pour tous. "Aucune leçon à recevoir" Dans un communiqué, l’UFML-S a dénoncé les propos du président de la fédération. "Mr Frédéric Valletoux, nous ne vous devons rien", a déclaré le syndicat du Dr Jérôme Marty. "Le soutien à nos consœurs et confrères hospitaliers, nous le faisons sans vous, tout au long de l’année. La lutte contre le Covid-19, nous l’avons faite sans vous, y compris quand nous n’avions aucun moyen. Où étiez-vous alors ?" a-t-il lancé. "Mr Valletoux, vous êtes à la tête de la FHF depuis plus de 10 ans. Si vous aviez des solutions pour l’hôpital public et au-delà pour la médecine cela se saurait. Les médecins libéraux ne sont pas les objets d’un coup politique et votre petite carrière dans ce marigot ne les intéresse pas", a-t-il encore lâché, appelant les libéraux et hospitaliers à ne pas être "les pions de l’administration ni des fédérations hospitalières". "Nous avons une éthique, une déontologie et aucune leçon à recevoir." [avec France 2]
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