A Sées, commune de l’Orne située en plein désert médical, la récente arrivée d’un nouveau médecin a été un soulagement pour les habitants. Mais ce praticien refuse en revanche de prescrire des contraceptifs à ses patientes, invoquant sa clause de conscience. “Ma conscience repousse la contraception, j’ai tout à fait le droit de refuser d’en prescrire”, affirme-t-il à Ouest France. “Pour une demande de prescription de contraceptifs, merci de vous adresser à une autre personne”, a-t-il inscrit sur la plateforme de prise de rendez-vous Doctolib, préférant informer les patientes concernées en amont, “plutôt qu’elles soient gênées en arrivant au cabinet face à mon refus”.
Si le médecin a effectivement le droit d’invoquer sa clause de conscience, elle ne doit toutefois pas nuire à la continuité des soins et il doit donc adresser les patientes vers un autre médecin qui sera en mesure de faire la prescription. Un casse-tête dans ce département où l'on compte un médecin pour 1.800 patients, contre un médecin pour 800 en moyenne à l’échelle du territoire. “On sait que ce genre de choses existent, mais c’est extrêmement rare. Jamais je n’ai été saisi pour un tel cas”, reconnaît le président du CDOM. De son côté, le maire de Sées affirme qu’il a “bataillé pour lutter contre la désertification médicale” et qu’il n’a pas à "s'immiscer dans les prescriptions". [avec Ouest France]
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