Le Dr Maudrux poursuivi par l'Ordre des médecins pour avoir promu l'ivermectine
"A cause de ce blog, je suis l’objet d’une plainte du Conseil de l’Ordre, qui souhaite apparemment me radier", annonce le Dr Gérard Maudrux, dans un post daté du 25 mai. L'urologue retraité, ancien président de la Carmf, fait l'objet d'une plainte déposée par le CDOM du Vaucluse devant la chambre disciplinaire de première instance à l'issue d'une commission de conciliation infructueuse qui s'est tenue le 17 février.
D'après le procès-verbal signé par l'Ordre, dont le Dr Maudrux publie une copie, il lui est reproché d'avoir tenu depuis décembre 2020 "de façon répétitive des propos s'opposant à des recommandations faites dans l'intérêt de la santé publique et appelant les médecins à prescrire des thérapeutiques non éprouvées" sur son blog, alors hébergé par Le Quotidien du médecin.
Le blogueur a en effet publié plusieurs posts rapportant les résultats d'études concernant l'ivermectine, antiparasitaire dont la demande d'autorisation temporaire d'utilisation dans le traitement du Covid a été rejetée par l'ANSM début avril après avoir été déconseillé par l'EMA et l'OMS. Des études qui, pour l'Ordre, "ne font pas la preuve de leurs rigueurs scientifiques". Le CDOM relève en outre que le blog était "accessible à tout public" et non aux seuls professionnels de santé. Il considère également que l'auteur, "spécialiste en urologie, n'apporte pas la preuve de ses compétences en infectiologie".
"Apparemment liberté de pensée, liberté d’expression, défense des traitements que l’on pense meilleurs que ceux proposés par d’autres, les débats, les actions légales auprès des autorités, tout ceci sont des choses...
interdites aux médecins", a réagi le Dr Maudrux dans un post de blog très commenté, dénonçant une "accusation sans preuve" : "aucun exemple, aucune phrase, aucun billet n’est cité pour que je puisse répondre et me défendre", pointe-t-il. "Je ne m’oppose pas à des recommandations (par ailleurs une recommandation est une recommandation, pas une obligation !), je demande simplement qu’on mette un autre médicament dans ces recommandations", se défend-t-il. Et de conclure : "L’Ordre sort du débat médical, de la chasse aux traitements pour une maladie sévère, pour tomber dans la chasse aux sorcières."
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