Soignants positifs au Covid : les recommandations d’éviction évoluent face aux "tensions" hospitalières

09/04/2021 Par Aveline Marques

Le Haut Conseil de santé publique a actualisé ses recommandations d’éviction compte-tenu de la progression de la vaccination chez les soignants et des "très fortes tensions" de l’offre de soin. 

La question centrale demeure celle du maintien en poste, ou non, des soignants positifs au Covid mais asymptomatiques. Dans un premier avis de mai 2020, le HCSP avait approuvé cette "possibilité dégradée", vite devenue la règle dans des établissements exsangues. En février dernier, la Direction générale de la Santé y avait mis un terme, face au risque de diffusion des variants.  

Mais la "progression de la couverture vaccinale chez les soignants" et les "très fortes tensions observées sur l’offre de soin" ont changé la donne et conduit le HCSP à une "adaptation" de ses recommandations d’éviction des soignants diagnostiqués positifs au Covid, selon les cas de figure. 

  • Pour les soignants positifs "non ou incomplètement vaccinés" : 

L’éviction de 10 jours demeure la règle. 

  • Pour les soignants positifs ayant reçu un schéma vaccinal complet, ou bien une seule dose mais ayant un antécédent de Covid survenu plus de 15 jours et moins de 6 mois avant l’épisode actuel d’infection : 

S’ils sont symptomatiques, ils doivent faire l’objet d’une mesure d’éviction. 

En revanche, s’ils sont asymptomatiques, ils peuvent à nouveau "être maintenus en exercice uniquement en cas de tension hospitalière et de risque de rupture de l’offre et de la sécurité des soins", recommande le HCSP. 

  • Pour les soignants cas contacts : 

La règle est inchangée. Ils peuvent être maintenus en poste, jusqu’à l’obtention du résultat du test, sauf en cas d’apparition de symptômes. 

Le HCSP plaide pour l’intensification de la campagne de vaccination chez les soignants, jugeant les taux de couverture vaccinale actuels "insuffisants" : d’après les derniers chiffres de Santé publique France, datés du 8 avril, environ 60% des soignants avaient reçu au moins une dose et près de 30% deux doses. Le Haut Conseil insiste enfin sur l’application stricte des mesures barrières chez les soignants, "vaccinés ou non". Ils sont incités à limiter "au maximum leurs interactions sociales lors des moments de pause ou de repas sans masque". 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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