A quelques jours du lancement du "Ségur de la santé", annoncé pour le 25 mai par Olivier Véran, et selon un texte paru au Journal officiel ce mercredi 20 mai, Jérôme Marchand-Arvier, 37 ans, remplace depuis lundi 18 mai Raymond Le Moign, resté en poste après le départ de l'ex-ministre Agnès Buzyn en février et pressenti pour diriger les Hospices civils de Lyon. Arrivé à l'AP-HP en octobre 2017, d'abord comme secrétaire général, puis comme l'un des trois adjoints de Martin Hirsch depuis septembre 2018, le nouveau directeur de cabinet d'Olivier Véran n'a pas le profil de directeur d'hôpital de son prédécesseur. Diplômé de Sciences Po et de l'ENA (promotion "Simone Veil"), Jérôme Marchand-Arvier appartient à un autre corps de hauts fonctionnaires : le Conseil d'Etat, qu'il a intégré en 2006, effectuant par la suite quelques allers-retours.
#Nomination | Publié au journal officiel, Ancien secrétaire général de l’@APHP, Jérôme Marchand ARVIER nommé Directeur de cabinet du Ministre des Solidarites et de la santé en remplacement de M. Raymond Le Moigne appelé à d’autres fonctions.
https://t.co/s5CkjNiBJn pic.twitter.com/urrobmMzs6— Jordan Challier (@Jordan_challier) May 20, 2020
D'abord avec une première incursion en politique, au sein du cabinet de Xavier Bertrand, dont il fut d'abord "conseiller relations du travail" fin 2010, avant d'être promu directeur adjoint de cabinet en décembre 2011. Puis avec un passage dans l'administration, comme directeur adjoint de Pôle emploi en Provence-Alpes-Côte d'Azur de septembre 2013 à septembre 2016. Lors de ses intervalles au Palais-Royal, en tant que rapporteur à la section sociale, il eut notamment à intervenir en 2013 sur la loi "desécurisation de l'emploi" et en 2017 sur les ordonnances "pour le renforcement du dialogue social". Un pedigree qui sied en principe aux intenses tractations des prochaines semaines, qui débuteront dès le 25 mai par une "grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère", en vue d'un plan "cet été", selon les annonces du ministre de la Santé. L'objectif sera de traduire en actes la promesse du chef de l'État d'un "plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières" à l'hôpital après l'épidémie de coronavirus.
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