Les sangsue médicinale, appelées Hirudo medicinalis, sont considérées "comme un médicament" par l'ANSM, assure le Pr Isabelle Auquit-Auckbur, cheffe de service de chirurgie plastique et de la main et du centre SOS mains au CHU Rouen. Elles permettent "la revascularisation du doigt". "Parfois, on réimplante un doigt par microchirurgie mais le retour veineux ne se fait pas bien et il devient violet. Sans retour veineux, le patient peut perdre son doigt. On met alors des petites assistantes au retour veineux : les sangsues", explique la praticienne à actu.fr avant de poursuivre, "elles ont un anesthésiant dans leur bouche qui fait que leur morsure est indolore. Elles ont également un anticoagulant dans leur bouche qui permet à la plaie de continuer à saigner".
"Au début, ça fait drôle la sangsue. C’est un peu répugnant", raconte Anne-Marie, 71 ans, une patiente du centre. "On m’a piqué le bout du doigt et cette espèce de gros vers de terre s’est agrippé au bout de mon doigt et a pompé mon sang. Je la voyais grossir, grossir, grossir… Et puis, une fois qu’elle est repue, elle tombe toute seule", ajoute-t-elle. Après leur passage, le sang est évacué, le réseau veineux se reconstitue et le doigt retrouve son équilibre. "Cette pratique est connue depuis l’Égypte ancienne et on l’utilise au centre depuis 19 ans", indique Isabelle Auquit-Auckbur. Certaines plaies nécessitent l’intervention de plusieurs sangsues. "C’est la pharmacie du CHU qui nous les fournit, précise la professeure. Après leur repas, elles sont euthanasiées."
Au @CHURouen on utilise des sangsues pour soigner les plaies de vos mains ! pic.twitter.com/3eMxTqFv80
— Manon Loubet (@ManonLoubet2) February 3, 2020
[Avec actu.fr]
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