Rapatriement, site d'information, contrôles…Comment la France compte se protéger du coronavirus ?

27/01/2020 Par Louise Claereboudt
Santé publique
Mardi 28 janvier, le Gouvernement a annoncé que quatre personnes, hospitalisées à Paris et Bordeaux, avaient été contaminées par le virus 2019-nCoV. Pour éviter une propagation, les autorités ont mis en place plusieurs dispositifs de prévention et de contrôle.

  Alors que la Chine fait état de 132 morts et de 5.974 cas confirmés et que l’OMS a jugé le risque “élevé” à l’international, la France s'organise pour éviter la propagation du virus chinois. Sur le territoire, trois cas ont été confirmés ce week-end mais leur état semble bon d’après les médecins. Une quatrième personne contaminée a été signalée mardi 28 janvier. Elle se trouve actuellement en réanimation dans un état grave. Au-delà du suivi des personnes à risque, le Gouvernement a mis en place une série de mesure :   Rapatriement Le Gouvernement a annoncé qu'il allait rapatrier en milieu de semaine les ressortissants français qui le souhaitent de la zone d'épidémie du coronavirus c’est-à-dire la région de Wuhan. Cela se fera par "voie aérienne vers la France avec l'accord des autorités chinoises" et sous la supervision d'une équipe médicale dédiée. Les personnes rapatriées devront rester dans un espace d'accueil en région parisienne pendant 14 jours, soit la période maximum d'incubation du virus. Le consulat est d'ailleurs en train de recenser les Français présents dans la province de Hubei (Chine) qui souhaitent être rapatriés.   Site d'information Le ministère de la Santé a lancé un site d'information "Info coronavirus" sur le 2019 n-CoV samedi 25 janvier. Les usagers peuvent y découvrir les différentes mesures prises par le Gouvernement et connaître les recommandations et les mesures sanitaires en place sur le territoire. Une FAQ est également présente pour répondre aux différentes interrogations des Français.    

  Equipe médicale à Roissy   Depuis dimanche 26 janvier, une équipe médicale a été installée dans l'aéroport parisien. Les soignants ont pour mission de prendre en charge rapidement toute personne en provenance de Chine qui présente des symptômes d'une infection au virus chinois : fièvre, maux de tête, fatigue, frissons, sueurs, courbatures, et gêne respiratoire.  

  L'équipe contient des médecins, des infirmiers, mais aussi des spécialistes épidémiologistes. Ce personnel est là pour répondre aux questions des passagers, mais aussi les questionner sur leur état. La prise de température n'est toutefois pas obligatoire, comme cela peut être le cas dans certains pays. A l'intérieur des avions, des questionnaires sont également fournis aux voyageurs décollant de Chine en direction de la France. Ils doivent y inscrire leurs coordonnées. Une façon pour les autorités de garder un œil sur ces personnes qui pourraient être contaminées.   Test de diagnostic rapide Jeudi 23 janvier, Agnès Buzyn a annoncé la mise au point d'un test de diagnostic rapide par le centre national de référence des virus respiratoires. A ce jour, il est pratiqué par le CNR (Institut Pasteur) et en cours de déploiement dans d’autres laboratoires de biologie médicale (LBM). "Si nous avons une suspicion de cas sur le territoire, nous pouvons savoir en quelques heures si la personne est réellement malade ou si elle est atteinte d'un autre virus comme la grippe qui circule en parallèle", avait-elle expliqué lors de son annonce.   Recommandations Les autorités sanitaires rappellent que les personnes qui ont des symptômes et reviennent de Chine ou ayant été en contact avec des personnes rentrant du pays doivent impérativement contacter le 15. Elles insistent sur la nécessité de ne pas se rendre chez son médecin traitant ou directement aux urgences afin d'éviter toute potentielle contamination. Tous les établissements et professionnels de santé ont par ailleurs reçu des conduites à tenir face à la suspicion d'un cas.   Masques Ces mesures n'ont pas empêché de nombreux Français d'être inquiets. Nombreux sont ceux qui se sont rendus ce week-end dans les pharmacies pour se procurer gel hydroalcoolique et masques de protection, entraînant une pénurie de ce dernier produit.  

  La ministre de la Santé a indiqué que cet achat était "inutile", les masques chirurgicaux étant réservés aux personnes malades et les masques de protection, aux personnes en contact avec malades, souvent des soignants. "Pour les ressortissants séjournant à l’étranger, les autorités sanitaires locales peuvent imposer le port du masque ; toutefois ceci ne doit pas faire négliger les mesures essentielles de protection dont le lavage régulier des mains au savon ou avec un gel hydro-alcoolique", précise le site "Info coronavirus".   [avec AFP et Francetvinfo]

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