Les textes sont toujours en discussions et en cours d’élaboration. Alors que les futurs candidats aux études de santé viennent d’être fixés sur leur sort par un décret publié mardi 5 octobre au Journal officiel, les futurs étudiants en kiné, eux, attendent toujours de savoir à quelle sauce ils vont être mangés. “Il faut faire la différence entre les textes de lois et la réforme, explique Hadrien Thomas, président de la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK). Nous sommes une profession paramédicale et non-médicale, nous ne sommes donc pas rattachés aux mêmes textes de loi même si nous sommes inclus dans la même réforme et concernés par les mêmes mesures.”
Le ministère de l’Enseignement supérieur s’est engagé à ce que tout soit terminé avant le début de l’ouverture des procédures post-bac sur Parcoursup, le 20 décembre. Mais quelles sont les pistes privilégiées ? Une “MMOPK” non-officielle A l’heure actuelle, il existe trois voies d’entrée pour les kinés : via la Paces, via une Licence 1 de biologie ou une Licence 1 de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). Même si rien n’est acté pour l’instant, le scénario le plus probable serait de rejoindre le modèle “MMOP” (médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie), développe Hadrien Thomas. “Ce serait une MMOP...K avec les mêmes voies d’entrées, les mêmes critères de diversité (pas plus de 50 % d’étudiants d’une même voie d’accès, ndlr) avec un accès possible en seconde chance en Licence 2”. Ainsi, les étudiants souhaitant devenir kinés devraient passer, à l’instar des étudiants en médecine, par le PASS ou une L.AS (voir les explications dans notre article) pour pouvoir accéder aux instituts de formation. “L’accès par la biologie ou STAPS serait toujours possible et intégré à la L.AS”, précise le président du FNEK.
Des quotas devraient également être mis en place pour définir le nombre de place accordées par filière d’accès. “On est encore dans le flou sur la manière dont ça va être fixé, mais tout porte à croire que ce sera l’ARS qui sera intégrée dans la boucle.” Les instituts de formation pourraient également intervenir dans la discussion pour définir un nombre de place d’accueil possible dans leurs établissements et éviter l’engorgement des étudiants. Des regrets Puisque le modèle qui se dessine serait similaire aux études de santé, pourquoi ne pas avoir intégré les kinés directement en “MMOPK” ? “Nous souhaitions être intégrés dans le même texte, mais malheureusement, il y a eu une levée de boucliers du fait de notre profession paramédicale, témoigne Hadrien Thomas. Pour l’instant, cela nous pose plusieurs soucis. Outre celui de la montée en compétences de la profession et de créer une véritable filière, nous sommes confrontés à des vrais soucis d’orientation”.
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