Les pistes du Gouvernement pour réduire l’AME

28/10/2019 Par Marion Jort
Politique de santé
Le Premier ministre devrait dévoiler plusieurs mesures concernant l’accès aux soins des étrangers en situation régulière d’ici à la mi-novembre, malgré la promesse faite par Emmanuel Macron fin septembre de ne pas toucher au panier de soins de l’AME.  

 

Il jugeait “ridicule” de supprimer l’aide médicale d’Etat fin septembre, mais visiblement le chef de l’Etat n’est pas contre un peu de changement. Critiqué pour avoir organisé un débat au Parlement en octobre sans propositions concrètes, le Gouvernement d’Edouard Philippe entend donc donner rapidement des gages à l’opinion sur le terrain de l’immigration. Selon le Journal du Dimanche, des propositions devraient être dévoilées d’ici à la mi-novembre.  

Pour ce faire, quatre ministres sont à pied d’œuvre, dont la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Premier objectif : lutter contre les abus. L’idée avancée par le Gouvernement, et validée par Agnès Buzyn, est celle d’un délai de carence de trois mois avant qu’un demandeur d’asile puisse bénéficier de la protection universelle maladie (Puma). D’après le JDD, ce dispositif serait complété par un amendement au PLFSS pour garantir un minimum de soins urgents durant cette période de carence.  

 

Réforme de l’AME 

Certains soins couverts par l’aide médicale d’Etat (AME) pourraient aussi nécessiter l’accord préalable de la Sécurité sociale avant remboursement. Une décision qui devrait se faire en fonction du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'inspection générale des finances (IGS) attendu dans les prochains jours. De plus, Seulement 12 % des personnes ayant le droit à l’AME la demandent, explique un collaborateur d’Agnès Buzyn cité par le journal. Le député se demande ainsi “s’il ne faudrait pas plutôt développer l’accès aux soins”. 

L'AME dans le viseur du Gouvernement 

Le fonctionnement de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA) devrait également être modifié : la carte de paiement va devenir une carte de retrait et faire l’objet d’une “exigence accrue”. “Tout ça dans l’idée que, quand les demandeurs d’asile paient en liquide, on ne peut pas vérifier ce qu’ils achètent, confie un macroniste au JDD. On prend le problème à l’envers : la priorité devrait être la protection de populations vulnérables, plutôt que le prisme de la lutte contre la fraude”

[Avec Le Journal du Dimanche

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