Les élections professionnelles des médecins hospitaliers se sont tenues du 25 juin au 2 juillet 2019, de façon dématérialisée. Tandis que la coalition INPH + CMH + Snam-HP garde la main haute chez les hospitalo-universitaires, l'alliance APH + Jeunes médecins est parvenue à s'imposer chez les praticiens hospitaliers. Du 25 juin au 2 juillet 2019 se sont tenues les élections professionnelles des médecins hospitaliers. Les votants devaient choisir les membres appelés à siéger dans trois instances nationales : le CSPM (Conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques), qui sert d'interlocuteur au ministère en matière d'exercice des médecins hospitaliers, la CSN (commission statutaire nationale), qui statue sur les évolutions de carrière en cas d'avis défavorable de l'hôpital, et le CD (conseil de discipline), chargé d'émettre des avis en cas de procédure disciplinaire. Pour ces élections, deux grands blocs syndicaux ont vu le jour : une coalition INPH (Rachel Bocher) + CMH (Norbert Skurnik) + Snam-HP (Sadek Beloucif) regroupée sous la bannière "Unis, ensemble pour la défense de l'hôpital", et une alliance Action praticiens hôpital (APH) + Jeunes médecins (JM). APH est né de la fusion en 2015 d'Avenir hospitalier (Renaud Péquignot) et de la CPH (Jacques Trévidic), et s'est allié pour ces élections à Jeunes médecins, un syndicat junior (ex-ISNCCA) présidé par le psychiatre Emanuel Loeb. Dans le collège des hospitalo-universitaire, la coalition INPH + CMH + Snam-HP garde la main haute, avec 69,43 % des suffrages exprimés, contre 30,57 % pour APH + JM. Elle rafle 4 sièges de titulaires sur les cinq en jeu, le dernier revenant à l'alliance APH + JM.
Chez les praticiens hospitaliers en revanche, c'est l'alliance APH + JM qui s'impose, en raflant 45,41 % des suffrages (3 sièges), devant la liste INPH + CMH + Snam-HP (42,7 %, 2 sièges). Les deux unions syndicales professionnelles se partagent donc les cinq sièges à pourvoir, tandis que les syndicats traditionnels (CGT, alliée à l'Amuf et FO, alliée au SNMH) échouent à s'imposer.
Enfin, chez les praticiens temporaires et sous contrat (praticiens contractuels, attachés, associés…), ce sont encore les deux grands blocs syndicaux qui se partagent la mise : APH + JM arrive en tête (45,63 %, 3 sièges) devant INPH + CMH + Snam-HP (42,80 %, 2 sièges), loin devant les listes Amuf-CGT (7,00 %) et SNMH-FO (4,56 %), qui n'obtiennent aucun siège.
Chacune des deux grandes alliances syndicales revendique la victoire au lendemain des élections. Du côté de l'INPH, on se félicite que les listes communes INPH + CMH + Snam-HP "arrivent en tête en nombre de voix et de sièges". Chez APH + JM, on se réjouit logiquement d'être devenu "la première force syndicale représentative" chez les praticiens hospitaliers, titulaires ou non, mais aussi d'avoir fait "une entrée remarquée chez les hospitalo-universitaires". Consulter les résultats sur le site du ministère
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