Les tests d'angine en pharmacie seront remboursés à compter du 1er janvier

25/03/2019 Par Aveline Marques
Pharmaciens

Alors que 80% des angines sont virales, les prescriptions d'antibiotiques sont encore trop nombreuses. Le Gouvernement mise sur le pharmacien d'officine pour faire le tri, à l'aide des tests rapides d'orientation diagnostique (Trod).

  Si 40% des médecins ont commandé gratuitement des Trod angine en 2017, rares sont ceux qui les utilisent systématiquement, faute de temps. Autorisés à les réaliser depuis 2016 dans leur espaces de confidentialité, les pharmaciens d'offocine se heurtent quant à eux à un obstacle financier : le coût du test (10 euros) est à leur charge. A compter du 1er janvier 2020, ces tests seront remboursés par la Sécurité sociale, vient d'annoncer le Gouvernement, en amont d'un comité interministériel sur la santé qui se tiendra cet après-midi.  

80% des angines sont dues à des virus

  "Environ 10% des prescriptions d'antibiotiques correspondent à un traitement pour angine (9 millions de cas chaque année) alors que 80% des angines sont dues à des virus, donc ne nécessitent pas d'antibiotique", a souligné Matignon. Non seulement ces prescriptions inutiles coûtent cher (20 millions d'euros par an) mais elles favorisent l'antibiorésistance. Le remboursement du test en officine va permettre de généraliser sa pratique et, ainsi, d'éviter des prescriptions et des consultations superflues : en cas de test positif au streptocoque du groupe A, le pharmacien dirigera le patient vers son médecin traitant pour une prescription d'antibiotique ; en cas de test négatif, il dispensera des antalgiques. Une "concertation avec les professionnels de santé" sera menée au cours de l'année 2019 pour préciser les contours de cette pratique. La question de la délivrance, sur protocole, d'antibiotique par le pharmacien ne manquera pas de se poser.   [avec AFP]

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Michel Lemariey-Barraud

Michel Lemariey-Barraud

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La vraie question est de savoir si on veut assurer correctement les usagers, ou asservir durablement les médecins. La CNAM, organi... Lire plus

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