Assistants médicaux et quota de consultations : la réponse de la Cnam
Jeudi dernier, les syndicats médicaux claquaient la porte des négociations conventionnelles sur les assistants médicaux : pas question de conditionner le financement des postes à un minimum de 6 consultations par heure, s'emportaient-ils. Dans un communiqué, la Cnam dément vouloir imposer des quotas.
"Contrairement à ce qui a été rapporté, l’Assurance Maladie n’a jamais entendu proposer aux médecins de conditionner le financement d’un assistant médical à une quelconque obligation de respecter un nombre minimal de consultations par heure ou par jour", dément la Cnam dans un communiqué diffusé ce lundi 11 février, quelques jours après une séance de négociations houleuse avec les syndicats de médecins libéraux. Dénonçant une "vision productiviste de la médecine", les syndicats s'insurgeaient contre la volonté de la Cnam de vouloir "quantifier précisément par médecin le nombre de consultations à faire par heure (6 consultations par heure !) et de patients vus par un assistant médical (12 par heure!)".
Alors que les organisations doivent se réunir mercredi 13 février en intersyndicale pour élaborer une contre-proposition, la Cnam a tenu à répondre à ces accusations. "Il n’a jamais été envisagé de demander aux médecins de travailler plus longtemps. Il n’a jamais été question non plus d’imposer un modèle d’organisation des cabinets ou une vision productiviste de leur métier. Il n’est enfin pas imaginable que l’arrivée d’assistants médicaux dans les cabinets, qui apporteront un soutien précieux aux médecins, conduise à une dégradation de la qualité des prises en charges", assure l'Assurance maladie, qui rappelle par ailleurs que le financement de postes d'assistants médicaux répond à un double objectif : décharger les médecins d'un certain nombre de tâches non médicales mais aussi réduire les délais d'obtention de rendez-vous médicaux.
"Les divers exemples présentés dans les documents remis hier en réunion ne constituent pas des propositions normatives. Ils sont le reflet d’expériences d’organisation observées dans des cabinets déjà structurés de cette manière, selon des schémas différents, et dont certains nous ont d’ailleurs été signalés par les syndicats médicaux eux-mêmes", souligne la Cnam, qui souhaite que les négociations se poursuivent "sans caricature ni procès d'intention".
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