Face à la commission d'enquête parlementaire sur les déserts médicaux, Agnès Buzyn a insisté sur la réforme des études médicales et s'est dite "meurtrie" par le fonctionnement de la Paces.
"On ne peut pas se satisfaire de ce gâchis absolu de milliers de jeunes qui ont une mention TB au bac S et sont désespérés à l'issue du concours de Paces", a indiqué Agnès Buzyn face aux élus de la commission d'enquête parlementaire sur les déserts médicaux, présidée par Philippe Vigier (UDI).
"On repose la question du mode de sélection"
"On est meurtries avec Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur. On repose la question du mode de sélection, qui participe aussi au désespoir des jeunes médecins, a déclaré Agnès Buzyn. On sélectionne quasiment que des jeunes avec mention TB au Bac S, qui travaillent avec acharnement durant deux ans, et au final on n'en prend que 10% à 15% au concours. Puis, on les projette dans le monde médical qui nécessite de l'empathie alors qu'ils ne sont sélectionnés que sur les maths et la physique." La ministre a aussi déploré l'attitude des gouvernements précédents face au numerus clausus. En fermant le numerus clausus de 1977 à 2001, "pour diminuer le nombre de nouveaux médecins et réduire les dépenses de la Sécurité Sociale", les gouvernements de tous bords politiques ont participé à la création du phénomène des déserts médicaux, a déclaré la ministre devant les députés. "Désormais, même les zones urbaines sont en tension, alors que les zones rurales et périurbaines le sont déjà depuis plusieurs années", a-t-elle ajouté. [avec Lefigaro.fr]
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